Les deux fondateurs de Lycos-Multimania, Michel Meyer et Olivier Heckmann, retrouvent le goût des levées de fond et des acquisitions : Pulsevision, leur société qui conçoit des services multimédias pour les chaines de télévision de proximité (lire l'article du JDN du 14/09/04), annonce simultanément un apport de capitaux, un rachat et un changement de nom : le nouveau Pulsevision s'appelle désormais Kewego.
La levée de fonds, de 5 millions d'euros, a été réalisée auprès de Banexi Ventures Partners. "La décision d'investissement a été longuement mûrie depuis 2004. Elle entre dans notre stratégie pour le fond 4, concernant le secteur de l'infomédiation", précise Philippe Herbert, associé chez Banexi. L'arrivée de Banexi dans le capital de Kewego doit permettre dee financer le développement européen de la plateforme audiovisuelle.
Cette levée de fond arrive après une période importante d'acquisitions pour l'ex-Pulsevision et scelle la restructuration de l'entreprise en différents segments d'affaires. Originellement fondé en juin 2003 par Michel Meyer et Olivier Heckman, Pulsevision proposait des programmes clé en main de diffusion de chat par SMS à des télévisions locales.
Identifiant une demande croissante, les fondateurs ont imaginé de nouveaux services et maturé la naissance de Kewego. Une première étape a été franchie avec le rachat, en octobre 2005, de la société grenobloise Tedisys, spécialiste de l'affichage dynamique et de la télévision locale, ce qui a enrichi l'offre en services d'affichage et de gestions de contenus pour télévisions privées ou régionales. L'acquisition récente de Pooxi (avril 2006) marque l'entrée de la plate-forme sur le marché de la diffusion vidéo grand public.
Le futur Kewego.com, qui va intégrer Pooxi, reprend les même fonctionnalités de création, diffusion et lecture de vidéo en ligne mis à disposition par les quelques 300.000 visiteurs uniques revendiqués par le site. L'objectif, pour Michel Meyer, est de rassembler "plusieurs millions de visiteurs uniques" dans les années à venir. Kewego.com sera la vitrine grand public de la plate-forme.
| 4 offres et 3 modèles économiques différents |
Côté télévision, le cur d'affaires de l'ancienne Pulsevision, Kewego Broadcast propose des services interactifs de SMS sur TV sous le nom de "Kioo", des services de diffusion d'information et de publicité avec l'offre "iMedio" et des services de gestion de flux d'information appelés "TVInfo", gérés par Tedysis. Kewego Broadcast s'adresse en priorité aux chaînes de télévision locales qui diffusent un contenu de proximité intéressant des annonceurs locaux.
Kewego Advertising accompagne ces annonceurs, en leur proposant de créer un spot et d'organiser leur planning média auprès de chaînes comme TLM (Lyon), Nantes7 ou TVRennes pour environ 150 à 200 euros par mois.
Enfin, Kewego Screen reprend le segment Tedysis pour les entreprises avec une offre de gestion de contenu d'information sur différents écrans. Elle compte parmi ses clients des références comme Airbus, Dassault ou STMicroelectronics.
Au final, 4 offres et 3 modèles économiques différents, combinant l'offre de solutions technologiques de gestion et de diffusion vidéo, les services d'abonnements à des flux d'information et les revenus publicitaires dégagés en sharing avec les chaines de télévision locales. Kewego est "le seul acteur en Europe capable de proposer l'accueil, la mise en forme, la diffusion et la monétisation du contenu sur écran de télévision", selon Philippe Herbert.
Kewego a enregistré un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros en 2005. Un chiffre que Michel Meyer entend doubler pour 2006. Pour cela, la société vise deux nouveaux marchés : la Suisse et l'Allemagne. Kewego s'étend déjà par capillarité depuis la région Rhône-Alpes en Suisse. Pour l'Allemagne, l'entreprise détecte "un énorme potentiel", car les télévisions locales y sont deux à trois fois plus nombreuses qu'en France.
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