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| Estelle De Marco (AFA) : "80 % des e-mails sont des spams" |
| L'AFA poursuit sa lutte contre le spam en publiant cette fois-ci une série de recommandations aux fournisseurs de messageries électroniques.
(09/05/2006) |
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JDN.
Pourquoi l'AFA fait-elle ces recommandations pour lutter contre le spam ?
Tous les membres de l'association des fournisseurs d'accès et de services Internet sont concernés par ce phénomène. Qu'ils soient fournisseurs d'accès et offrent des services de messages électroniques à leurs abonnés, ou qu'ils soient portails Internet proposant des webmails, comme MSN ou Yahoo. Le spam compte pour environ 80 % du trafic total d'e-mails. C'est un problème de grande ampleur, car ces messages peuvent véhiculer des programmes espions dangereux pour les ordinateurs des clients de nos membres. Ils risquent aussi d'entraîner le blocage d'e-mails qui ne sont pas des spams. Enfin, ces messages peuvent contenir des programmes transformant les ordinateurs infectés en émetteurs de spams, à l'insu de leurs propriétaires.
Quelles mesures proposez-vous ?
Les recommandations que nous formulons visent à lutter spécifiquement contre ces spams sortants, qui représenteraient de 50 à 80 % de l'ensemble des spams. Ces récepteurs-émeteurs de spam à leur insu peuvent se trouver blacklistés. Mais parfois, le niveau de protection va jusqu'à blacklister l'ensemble du domaine, et pas seulement une adresse particulière. Cela est déjà arrivé à certains FAI. Pour éviter de se retrouver dans ces situations, il faut donc empêcher que les internautes ne deviennent émetteurs de spam sans le savoir. Nous proposons qu'ils ne puissent envoyer des e-mails que par le serveur de leur fournisseur de messagerie électronique. Nous encouragons aussi ces fournisseurs à bloquer les comptes des utilisateurs s'ils découvrent des "comportements anormaux", tels que l'envoi massif d'e-mails. Pour permettre la signalisation de spams, nous recommandons que chaque domaine de messagerie possède une adresse de la forme "abuse@domaine", qui soit réellement consultée.
Ces recommandations s'adressent aux fournisseurs d'accès et de services. Sont-ils les seuls concernés par ce problème?
Cette initiative constitue le troisième volet de notre stratégie de lutte anti-spam. Nous avions d'abord formulé des conseils aux utilisateurs pour les inciter à sécuriser leurs ordinateurs et utiliser un logiciel anti-spam. Puis, nous nous sommes adressés aux expéditeurs professionnels d'e-mails, et autres acteurs du marketing direct. Nous les avons incités à respecter certaines pratiques pour ne pas transformer leur activité en spamming, nuisibles pour eux mais aussi pour les membres de l'AFA et les utilisateurs. |
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