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| VirginMega lance son offre de VoD |
| Après un mois de test, VirginMega propose un catalogue généraliste de 750 vidéos, dont 300 films. Le distributeur compte faire jouer les synergies avec le téléchargement musical.
(26/05/2006) |
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Un acteur de poids se lance dans la vidéo à la demande. VirginMega, qui propose le téléchargement musical depuis quatre ans, a franchi le pas vers la vidéo, après l'avoir annoncé en mars 2006 (lire l'article du 23/03/06). La filiale du groupe Lagardère s'est d'abord assurée, dans une version bêta, de la capacité technique du site à supporter la montée en charge, avant l'ouverture réelle un mois plus tard, en ce début de semaine. "Nous ne pouvions pas nous permettre ce qui est arrivé au site de l'INA", explique Julien Ulrich, le nouveau directeur général, en référence aux problèmes de saturation rencontrés par le service d'archives lors du lancement de son offre VoD il y a un mois.
Avec cette annonce, VirginMega devient le premier acteur français positionné à la fois sur le téléchargement musical et la vidéo. En attendant les internautes, le distributeur pense que ce double positionnement permettra de convaincre les studios et autres fournisseurs de contenus. "L'offre de téléchargement musical a montré que nous savions vendre du contenu payant en ligne et nous a donné une certaine crédibilité auprès des ayants droit", estime Julien Ulrich. Une expérience acquise par la musique et qui aurait permis de constituer en six mois un catalogue de 750 vidéos, dont 300 films et de nombreux clips.
L'offre se décline sous forme de location et d'achats. Le téléchargement temporaire est valable 30 jours, et le visionnage peut s'étaler sur deux jours. L'originalité de l'offre repose en partie sur le téléchargement définitif, même si le catalogue "achat" n'est pas encore très fourni. Sur ce point, le dirigeant de VirginMega espère convaincre les studios, qui seraient environ 50 % à encore hésiter. Il estime que l'achat de fichiers musicaux a contribué à rassurer les producteurs. Côté prix, l'offre VoD s'aligne sur le marché, avec des locations à 3,99 euros et 4,99 euros pour les nouveautés, et des achats entre 0,99 euros et 15,99 euros.
| La VoD, moteur de la rentabilité ? |
Le distributeur compte aussi sur son savoir-faire marketing acquis avec le téléchargement musical pour optimiser son chiffre d'affaires. Si les offres musicales et les vidéos partagent les serveurs en partie, elles sont également regroupées pour l'utilisateur, qui peut mettre dans un même panier fichiers musicaux et vidéos. La politique de fidélisation tient compte de ce panier unique. Sans aller cependant jusqu'à proposer un abonnement commun, une formule de forfait n'étant pas exclue en revanche pour la seule vidéo. Le directeur général dit avoir confiance dans le modèle économique de la VoD, même s'il évoque des risques d'exclusivité dans ce domaine.
Dans le but d'élargir sa clientèle, VirginMega discuterait avec des portails et des fournisseurs d'accès. Des partenariats déjà conclus par CanalPlay, avec Free et MSN. Si le distributeur s'apprête à décliner sur mobile le téléchargement musical, il estime que le marché est trop restreint pour la VoD. Il travaille à une autre innovation, celui de la haute définition dans les films et les clips, annoncée pour les prochaines semaines. Même s'il évoque des investissements conséquents aussi bien côté plate-forme technique que marketing, Julien Ulrich se montre optimiste :
"la VoD représente un espace encore ouvert. Nous devrions être rentables très vite".
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