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Alain Lamassoure (député européen) : "La taxe sur les e-mails et SMS n'aura pas lieu."
Certains propos du député européen Alain Lamassoure ont été interprétés comme une proposition de loi visant à taxer les SMS et e-mails pour contribuer au budget de l'Europe. Retour sur un malentendu.   (12/06/2006)

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Alain Lamassoure
JDN. Selon la presse de la semaine dernière, vous auriez fait au Parlement européen une proposition de loi visant à taxer les e-mails et les SMS. Qu'en est-il exactement ?
Alain Lamassoure. Il ne s'agit en aucun cas d'une proposition de loi, mais de propos librement échangés au cours d'une rencontre interparlementaire les 8 et 9 mai derniers. Le Parlement européen m'a chargé de proposer une réforme du financement du budget européen. Pour le moment ce budget est alimenté par les Etats membres de l'Union européenne. Or, les gouvernements sont en désaccord sur le mode d'évaluation de la richesse de chacun, et les grands pays sont tous en déficit budgétaire. A l'occasion d'un échange de vues avec les Parlements nationaux, j'ai proposé de trouver, parmi les impôts existants, des ressources nouvelles pour le budget européen.

Dans cet esprit, je me suis demandé si, dans une perspective de très long terme, la philosophie de la taxe Tobin sur les transactions de capitaux, ou de la taxe sur les voyages aériens qui vient d'être appliquée dans une douzaine de pays, pourrait s'appliquer un jour à certains des nouveaux services de communication dont le développement exponentiel caractérise la période actuelle. Extraite de son contexte, cette interrogation vague et aléatoire sur le long terme est apparue soudain comme une proposition concrète d'application immédiate. Je tiens aujourd'hui à rassurer en priorité les usagers.

JDN. Comment envisageriez-vous la mise en application d'un tel mode de contribution au budget européen ?
L'idée de taxer les e-mails et les SMS n'est pas sur la table de nos travaux européens et pour ma part je n'ai pas l'intention de l'y mettre. Ma conviction est qu'il faut, non pas créer un impôt nouveau, mais affecter directement au budget commun une part d'impôts nationaux existants : l'impôt sur les sociétés, la TVA, les écotaxes sont les hypothèses que nous allons étudier plus à fond. L'Europe doit se faire à coût constant, à pression fiscale constante. Si on augmente un impôt ici pour financer une politique commune, il faut garantir au contribuable qu'il bénéficiera d'une réduction équivalente ailleurs.

JDN. Quelle suite avez-vous donnée à cette affaire ?
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Alain Lamassoure
Tout d'abord, j'ai rapidement communiqué un démenti vers la presse et les internautes, quand aux intentions malicieuses qu'on me prêtait. J'en suis aussi sorti conforté dans le sentiment qu'il faut travailler à partir d'impôts existants et que, dans ce domaine, ni techniquement, ni économiquement, ni politiquement, la situation n'est mûre pour des innovations importantes.
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Le Net
 
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