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Franck Poisson, ex-Google, lance WebWag
L'ancien directeur France de Google, passé depuis par Exalead, a lancé la semaine dernière son projet 2.0 en version beta : WebWag. En quoi sera-t-il différent de NetVibes et consorts ? Premiers éléments de réponse.   (11/07/2006)

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 Franck Poisson
Dossier Web 2.0
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WebWag beta
Le phénomène Web 2.0 a encore frappé…Et Webwag en est le nouvel avatar. Le principe de cet agrégateur de flux RSS ressemble à s'y méprendre à NetVibes, le buzz 2006 du Net français (lire l'article du 30/06/2006). Mais Franck Poisson, issu d'un parcours Internet déjà riche (ex-Google France, ex-Exalead), s'en défend. Outre un design et une ergonomie plus fouillés pour l'interface de son agrégateur, il affirme vouloir fonder une communauté regroupant des développeurs du libre qui seraient rémunérés en fonction de la qualité de leurs "widgets" (customisation de fenêtres). Lancé en beta test il y a une semaine par une équipe de quatre personnes, WebWag affronte déjà l'affluence de plusieurs milliers d'internautes curieux.

Pour Franck Poisson, la révélation du web 2.0 vient de la découverte de PageFlakes, un agrégateur allemand qu'il a découvert en septembre 2005, et qui, outre-Rhin constitue la référence du mouvement. Il prédit par ailleurs que les pages d'accueil personnalisables et les blogs vont non seulement perdurer mais devenir les incontournables de cette nouvelle tendance du 2.0. : "Ces interfaces, bien qu'elles touchent surtout les technophiles pour le moment, s'adressent à toutes les couches de la population et elles vont bientôt y adhérer en masse comme pour les blogs". Selon lui, ce marché au vaste potentiel devrait se partager entre les géants de la recherche Web que sont Microsoft, Yahoo et Google pour 50 % et quatre ou cinq acteurs indépendants pour le reste. pour Franck Poisson, chacun de ces géants a bien une légitimité dans un domaine, mais en réalité les internautes ne mettent pas tous leurs clics dans le même panier. Yahoo est par exemple plus légitime pour les news financières, tandis que Google affiche sa suprématie dans la recherche et Microsoft domine pour le chat.

Le projet WebWag propose une recherche à l'aide de différents onglets sur chaque moteur, comme sur Netvibes, mais veut aller au-delà en combinant les résultats des différents moteurs dans une même page. Comment ? L'un des spécialistes français du search n'en dit pas plus pour le moment, mais promet du nouveau d'ici septembre avec une personnalisation beaucoup plus poussée et la mise en relation de son interface avec d'autres bases de données moins connues du grand public.

Franck Poisson est parti d'Exalead en bons termes, il y a une semaine, alors qu'il y tenait le rôle de chargé de développement. Le moteur est d'ailleurs en bonne place parmi les onglets de WebWag dédiés à la recherche. Donc a priori pas sans certaines assurances. Interrogé sur d'éventuels investisseurs, il affirme en effet avoir des contacts avec "certains investisseurs privés" dont il ne révélera cependant rien, tout en confirmant un deuxième tour prévu en septembre. "Faire une page en Ajax, c'est facile, mais c'est très différent d'un véritable projet industriel. De mon côté, j'ai la chance de pouvoir avancer très vite", affirme-t-il.

Quant à médiatisation du site, elle passe pour le moment par le développement de partenariats avec des éditeurs de flux RSS, ainsi que l'inclusion dans WebWag des blogs les plus populaires, comme Techcrunch. La communauté du libre qu'il veut développer, "la WebWag Factory" comme la nomme Franck Poisson, jouera également un rôle important dans sa popularisation. "Il s'agirait d'une espèce de place de marché du libre, un eBay des developpeurs, où ceux-ci pourront exposer leur savoir-faire à travers le développement de widgets", dit-il. En gros, les plus utilisés et populaires parmi les développements auront droit à une rémunération en conséquence. Chaque participant aura également son espace personnel sur lequel il pourra se présenter (CV, références etc.). Une façon de motiver les créateurs de widgets, mais aussi de les aider à trouver leur place dans le monde du travail : "les widgets donnent une idée concrète de la valeur du postulant, et lui permettent d'être reconnu, surtout si ce qu'il fait est bien évalué".

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PageFlakes
Nobles idées, mais comment WebWag va-t-il générer des revenus pour rémunérer tous ces participants ? Pour l'instant le fondateur se veut discret sur ce point mais il annonce la mise en place en septembre d'un partenariat stratégique majeur afin de rendre le site profitable. Peut-être un site de recrutement informatique high tech ? Possible, au vu de la forte demande de talents dans ce domaine. En attendant, WebWag va travailler cet été au développement de nouvelles fonctionnalités, comme un lecteur de podcasts et de vidéocasts qui devraient bientôt voir le jour sur l'interface de test.
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Le Net
 
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