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JDN.
Quels sont pour vous les éléments marquants du premier semestre
pour le secteur des télécommunications et de
l'Internet ?
 Eric
Hazan. La principale tendance structurante sur le marché
des télécoms au cours du premier semestre 2006 est le lancement
d'un grand nombre de MVNO, dont certains avec une grande ambition
affirmée comme Ten ou Neuf Mobile. La deuxième tendance est
l'apparition d'offres convergentes fixe/mobile.
Autre événement marquant : l'attribution par l'Arcep
[Autorité de régulation des communications électroniques
et des postes] des licences d'utilisation des fréquences
de 3,5 Ghz de la boucle locale radio, du Wimax donc. Cette
technologie a le potentiel pour créer un réseau télécom supplémentaire,
à la fois dans les zones rurales pour compléter la couverture
haut débit du territoire, et dans les zones urbaines pour
favoriser l'Internet nomade et les offres de convergence.
Ces licences et l'exploitation de la technologie Wimax qui
en suivra vont créer une concurrence supplémentaire sur le
marché du haut débit fixe, et, si la réglementation évolue,
du haut débit mobile à plus long terme.
Quels
seront les enjeux commerciaux des prochains mois dans
les télécoms ?
Le principal enjeu de la deuxième partie d'année
2006 est le développement des offres convergentes fixe/mobile.
La question est de savoir si ces offres vont trouver un marché,
et à plus long terme si elles vont permettre aux opérateurs
alternatifs fixes de grignoter les revenus des opérateurs
mobiles, notamment sur tous les appels passés depuis le domicile.
L'autre question concerne la consolidation du secteur des
fournisseurs d'accès Internet, avec les rachats annoncés ou
prévisibles des activités française de AOL et Tele2. A plus
long terme, d'ici quatre ou cinq ans, les mouvements de consolidation
s'effectueront dans un spectre plus large entre les groupes
médias, les FAI, les opérateurs du fixe et du mobile.
Quels sont, selon vous, les grands
principe de la régulation du secteur des télécoms
de demain ?
Tout l'enjeu de la régulation du secteur consiste
aujourd'hui à continuer de développer la concurrence sans pour
autant brimer les investissements des grands acteurs. Plus précisément,
les acteurs du fixe et du mobile risquent de connaître une baisse
significative de leurs revenus voix. Ils doivent désormais aller
chercher des revenus data qui nécessitent d'importants investissements
et, demain, déployer des réseaux à très haut débit susceptibles
d'accélérer le développement de la société de l'information
dans notre pays. La régulation va donc passer d'une vision consumériste
à une vision plus industrielle du secteur. |
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