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Le partage de vidéos agite les groupes médias américains
Sony a annoncé avoir racheté Grouper pour 65 millions de dollars. Il s'agit de la dernière acquisition en date dans ce secteur, après celles réalisées par News Corp ou MTV.   (24/08/2006)

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Opération main basse sur les sites de partage de vidéos, aux Etats-Unis. Alléchés par le succès de YouTube outre-Atlantique, les grands médias et les studios se ruent sur les quelques start-ups du secteur restées indépendantes. Au début du mois, c'est MTV (Viacom) qui avait racheté Atom Entertainment, éditeur des sites de jeu Shockwave.com et AddictingGames.com, mais aussi des sites de vidéo AtomFilms.com et AddictingClips.com. C'est désormais au tour de Sony d'investir.

La filiale américaine cinéma et télévision du groupe japonais, Sony Pictures Entertainment, vient de débourser 65 millions de dollars pour s'offrir Grouper, qui fonctionne de la même manière que YouTube ou que le Français DailyMotion.

Selon l'avis des analystes américains, relayés par le Los Angeles Times, il s'agit surtout pour Sony de rattraper une présence en ligne défaillante jusqu'ici. Le fossé se serait creusé, ces dernières années, entre Sony et ses concurrents, sur la distribution des contenus sur Internet. Illustration de cette faiblesse : la faible audience de Movielink, une joint-venture entre Sony et quatre autres grands studios américains diffusant des films produits par ces studios, et de Sony Connect, lancé pour concurrencer iTunes, les deux seuls gros investissements de Sony sur Internet pour le moment.

Sony aurait ainsi l'intention de monétiser le succès (relatif si on le compare à YouTube) de Grouper. Cette société a été fondée en 2004 par Josh Felser et David Samuel, déjà fondateurs d'un service de vente de musique en ligne, Spinner.com, vendu à AOL pour 320 millions de dollars. Ceux-ci resteront à la tête de Grouper.

Particularités de la nouvelle filiale de Sony : elle s'appuie sur une technologie peer-to-peer pour diffuser les vidéos, présente une ergonomie travaillée, avec notamment la possibilité d'agrandir l'écran commençant une vidéo par un simple survol de la souris, et offre la possibilité aux utilisateurs de diffuser les vidéos vers d'autres sites, notamment les plates-formes de blogs de MySpace, Blogger, Wordpress ou le réseau Friendster, et même de les télécharger sur son ordinateurs, sur son iPod vidéo ou sur la PSP de Sony.

Pour le moment, les seuls ressources du site consistaient en des liens Google AdSense dans la colonne de droite. Pas de quoi rentabiliser, a priori, un service à l'audience croissante. Sony envisagerait donc d'y introduire des vidéos payantes, qui constitueraient un débouché intéressant pour ses contenus, ainsi que des espaces publicitaires à la disposition des annonceurs.

A la manière de YouTube, qui a mis en ligne cette semaine la première pub vidéo, pour l'album de Paris Hilton, ou du Français DailyMotion, qui explore déjà ce modèle depuis quelques mois. Le directeur de Sony Pictures Michael Lynton a d'ailleurs affirmé qu'il s'agissait à la fois d'un "moyen de promotion pour les films et les programmes TV produits par Sony et d'un business en soi, possédant ses propres opportunités de croissance." Avant d'ajouter : "L'idée pour Grouper est de rester debout tout en gagnant de l'argent pour nous."

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News Corp avec MySpace, Viacom avec Atom, et maintenant Sony avec Grouper : les grands médias américains prennent donc position sur ce nouveau segment des contenus générés par les utilisateurs. Tous les grands acteurs semblent désormais bien armés, mais un pure-player, YouTube, reste indépendant. Raison invoquée outre-Atlantique : le succès foudroyant du site (100 millions de vidéos visionnées tous les jours) aurait fait grimper le prix de la société. Alors même que le modèle économique reste encore incertain. Pour le moment, donc, le risque serait trop grand pour un éventuel rachat de YouTube. Jusqu'à quand ?
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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