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Universal Music teste la musique gratuite... et légale
Près de la moitié du catalogue de la maison de disques sera téléchargeable gratuitement en échange de 90 secondes de publicité. Lancement en décembre, aux Etats-Unis.   (31/08/2006)

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Les majors qui, jusque là, combattaient plus l'Internet qu'elles ne l'exploitaient seraient-elle en train de changer leur façon de voir les choses ? Universal Music a en effet annoncé la diffusion gratuite en ligne, dès décembre 2006, d'au moins 50 % de son catalogue. Pour cela, la firme s'est associée à SpiralFrog, une société nouvellement créée par des spécialistes de la vente d'espaces publicitaires. Un joint-venture sera mis en place, avec pour objectif d'assurer la monétisation de la plate-forme musicale par la diffusion de 90 secondes de publicité avant chaque téléchargement.

Le contrat, d'une durée initiale de deux ans prévoit une répartition des gains entre Universal Music et l'éditeur du site, d'après Lance Ford, directeur marketing de SpiralFrog. En revanche, le vice-président d'Universal, Peter LoFrumento précise, dans une interview donnée au site australien ABC Online, que le service sera en phase de test aux Etats-Unis et au Canada pendant une période d'un an, avant son lancement en Europe. Sans doute la raison pour laquelle, Universal Music France n'a pas souhaité commenter, affirmant que le projet concernait uniquement pour le moment le continent américain.


Téléchargement gratuit contre publicité à haute dose
Universal Music, tente avec SpiralFrog, de reconquérir la cible des 15-30 ans. D'après Peter LoFrumento, la majorité des jeunes ciblés par le service n'auraient jamais acheté de CD, ni même payé pour télécharger de la musique ; Universal ne risquerait donc pas de perdre de l'argent en lançant ce service…En leur proposant un service de bonne qualité, un téléchargement rapide et la certitude de trouver ce qu'ils recherchent, et non pas un virus (ou autre fichier corrompu), il espère pouvoir les détourner des inconvénients du téléchargement illégal.

Pour avoir accès au service il sera nécessaire d'utiliser un lecteur dédié ; celui-ci, chargé de procéder à une vérification des fichiers téléchargés, les détruira automatiquement au bout de six mois de stockage. Par ailleurs, si l'internaute ne visite pas régulièrement le site, les fichiers acquis cesseront également de fonctionner. En plus de ces contraintes, issues d'un modèle économique basé à 100 % sur la publicité, les fichiers fournis au format WMA de Microsoft ne seront pas compatibles avec l'Ipod, le baladeur d'Apple. Impossible aussi de les copier ou de les graver sur CD. Bien que SpiralFrog s'annonce comme un futur "iTune Killer", Robin Kent, le directeur général de la société, insiste sur la complémentarité des deux services, ménageant ainsi les susceptibilités.Universal Music vient, rappelons-le de signer des accords avec la firme à la pomme pour la sortie du DVD de U2.

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D'après le New York Times, SpiralFrog prévoit la conclusion d'accords avec d'autres éditeurs : Sony BMG, EMI et Warner Music entre autres. Cependant, considérant l'évolution actuelle de la musique en ligne, les analystes ne sont pas convaincus par ce nouveau service : nombreux sont les challengers à iTunes mais aucun n'est parvenu à conquérir des parts de marché significatives. Bien que les marques Perry Ellis, ou encore Benetton et Levi's se soient montrées intéressées par le potentiel de la plate-forme, SpiralFrog doit encore démontrer la pertinence de son modèle économique.
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Le Net
 
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