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Splog : quand le spam rencontre le blog
Cette forme de spam vise à améliorer artificiellement le référencement d'un site au moyen de blogs factices. Un fléau qui concernerait plus d'un blog anglophone sur deux.   (05/09/2006)

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 David Degrelle
Dossier Blog
Si le blog est une force, il a désormais son coté obscur : le splog. Sous ce néologisme se cache un mot valise, contraction de spam et de blog, qui désigne un blog factice visant uniquement à gonfler artificiellement le référencement d'un site tiers par les moteurs de recherche. Un phénomène de grande ampleur puisque le moteur de recherche de blogs Technorati indiquait en août dernier que, selon ses estimations, 8 % des 50 millions de blogs étaient en réalité des splogs. Une gangrène qui pollue déjà les résultats des moteurs et qui fait baisser la qualité globale de l'Internet.

"Il s'agit d'un blog artificiel et sans valeur ajoutée qui récupère le contenu d'autres blogs dans le but d'améliorer le référencement de sites tiers au moyen d'hyperliens", explique David Degrelle, PDG de l'agence de référencement 1ère position. Cette coquille vide propose en général des liens publicitaires contextuels sur lesquels l'internaute est incité à cliquer. "Il y a quelques années, ce type de manipulation demandait des compétences de pointe mais la démocratisation du blog fait qu'un simple copier-coller suffit désormais à voler du contenu et à le publier", précise David Degrelle.

Les plates-formes de blogs sont d'ailleurs très bien optimisées et sont donc naturellement bien référencées. Ce qui incite également les spammeurs à recourir à une autre pratique. Ils inondent les blogs de commentaires incitant le lecteur à se procurer des produits plus ou moins licites ou à visiter un site donné. Comme dans le cas de l'e-mail, la victime doit ensuite se résoudre à supprimer à la main les commentaires déplacés qui tentent de profiter de son affluence et lui faire perdre du temps.

Dans son édition de septembre 2006, le magazine Wired précise que selon une étude de l'Université du Maryland, 56 % des blogs anglophones seraient des splogs. Cette part majoritaire de blogs délictueux contribue donc sensiblement à la baisse de la qualité globale de l'Internet. Selon Technorati, le nombre de splogs progresse désormais plus vite que le nombre de blogs, qui s'étoffe pourtant de deux nouveaux blogs chaque seconde.

"Certaines régies publicitaires ont favorisé ce type de pratiques il y a quelques années. Aujourd'hui, c'est plus le taux de transformation de la publicité en ligne qui prime", explique le PDG de 1ère position. En effet le coût au clic a désormais tendance à augmenter, ce qui conduit les e-commerçants à se focaliser sur le retour sur investissement plutôt que sur le volume des ventes.

Les solutions ? "No follow", "captcha" et modération a priori
Des solutions existent néanmoins pour se prémunir contre les tentatives de splog. De manière individuelle, les blogueurs et les éditeurs de plates-formes de blogs peuvent ainsi recourir à une balise "No follow" qui indique aux moteurs de recherche de ne pas prendre en compte les liens figurant dans les commentaires des visiteurs.

Autre solution pour se prémunir contre l'usage abusif des commentaires : le "captcha". Un champ de validation qui requiert de l'utilisateur qu'il recopie des lettres distordues qu'un script automatique ne serait pas capable de prendre en compte. Dernier recours : la modération a priori par le propriétaire du blog, qui est très fortement recommandé par David Degrelle. "Aux yeux de la loi, l'éditeur d'un blog est responsable du contenu de son blog, y compris des commentaires", rappelle-t-il.

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 David Degrelle
Dossier Blog
Dernière recommandation : ne pas proposer un fil RSS qui reprend l'ensemble du contenu de son blog mais uniquement l'accroche de chacun des articles et ceci pour éviter que des blogs tiers ne récupèrent le contenu entier à des fin commerciales.
 
 
Guillaume DEVAUX, JDN Sommaire Le Net
 
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