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Portaneo, l'anti Netvibes |
Lancée en mai dernier, cette page d'accueil personnalisable française présente sa V2 aujourd'hui. Elle se veut grand public, en recherchant et affichant les sites correspondants aux demandes de chaque internaute.
(06/09/2006) |
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Quand on évoque les pages d'accueil personnalisables, on pense d'abord
à Google, Microsoft ou encore aux spécialistes
Pageflakes et Netvibes. Très loin de ces poids lourds
du genre, notamment en termes de trafic et de positionnement,
Portaneo mise sur la simplicité d'utilisation. "Nous
avons l'ambition de prouver que l'on peut faire du portail personnalisable
sans faire du Netvibes", affirme son fondateur Eric Mathieu.
Le site, créé en toute discrétion en mai
2006, lance aujourd'hui sa deuxième version.
Un peu plus de trois mois d'existence donc mais le projet remonte
à plus de deux ans. Eric Mathieu travaillait alors sur
des projets Intranet chez Hewlett-Packard. A l'été
2004, il démissionne et vient à Paris pour fonder
Portaneo. Sa société naît dans l'incubateur
de l'école de management Advancia, liée à
la Chambre de commerce et d'industrie. Malgré une étude
de marché réalisée alors, qui indiquait
un besoin de personnalisation des portails, l'arrivée
des Netvibes et autres il y a un peu moins d'un an a conforté
Eric Mathieu dans son idée. Pour lui, tous les internautes
utiliseront un jour des portails personnalisables, et il y a
donc de la place pour plusieurs acteurs.
Portaneo affiche sa différence par un positionnement grand public. L'internaute est invité à taper ses centres d'intérêts dans une barre de recherche et les sites correspondants apparaissent alors et se partagent la page. Un système original plus à même de séduire une population non technophile. En sélectionnant les sites, Portaneo se veut donc un intermédiaire entre le Web d'initiés et le grand public.
Sa particularité va plus loin.
Là où certains utilisent l'Ajax, la page d'accueil préfère le HTML. Derrière ce choix, la volonté de faciliter la construction de modules par les éditeurs eux-mêmes. "Ils ont pris conscience que leur visibilité devait aussi passer par autre chose que la publicité", explique Eric Mathieu. Nous pensons que les marques Internet doivent développer leurs propres modules, et non les internautes développeurs. Car l'effet de mode passé, il sera difficile de demander à des bénévoles de créer et de faire évoluer des modules, sans les récompenser fortement", ajoute-t-il, en visant certaines pages concurrentes. En tout cas pour l'instant le portail importe lui aussi une grande partie de ses modules en fils RSS.
Pour attirer les marques, Portaneo base son modèle économique sur les commissions à l'achat. C'est le cas avec la Fnac, Kelkoo et Alapage. Aucun paiement au clic pour des apports de trafic, mais le portail devrait s'essayer à d'autres sources de revenus, imaginées avec l'aide des experts de l'incubateur Advancia. Des initiatives globalement tournées vers le BtoB. Parmi les pistes confiées par Eric Mathieu, la création de portails en marque blanche pour les entreprises, à la place d'un Intranet qui serait trop coûteux pour les PME. Autre possibilité, un portail avec des modules de sites susceptibles d'intéresser les professionnels.
Même si Portaneo compte avant tout sur le bouche-à-oreille lié
à sa nouvelle version, il réfléchit à
une campagne de publicité pour se différencier,
notamment par rapport à l'arrivée prochaine de
nouveaux concurrents. Le portail personnalisable veut faire
passer son audience de quelques milliers à quelques centaines
de milliers. Des objectifs de croissance qui passeraient par
une levée de fonds auprès d'investisseurs privés.
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