A la fin du premier trimestre 2006, plus de 64 millions d'Européens
avaient accès à l'Internet haut débit à travers les 25 pays
membres de l'UE, selon les chiffres publiés le 14 septembre
par l'ECTA (European Competitive Telecommunications Association).
Soit une progression de 5,5 millions de lignes par rapport au
dernier trimestre 2005. Le taux de pénétration moyen du haut
débit dans l'UE atteint désormais 14 %. Une moyenne honorable
comparée au taux de pénétration du haut débit au Japon (18,3 %)
ou aux Etats-Unis (17,3 %), mais qui cache de nombreuses
disparités selon les pays.
Taux
de pénétration du haut débit dans
les 25 pays de l'UE au 31 mars 2006 |
Pays |
Nombre
total d'accès Internet haut débit |
Taux
de pénétration* du haut débit |
Danemark
|
1.584.026 |
29,3 % |
Pays-Bas
|
4.360.121 |
26,8 % |
Finlande
|
1.254.588 |
24,0 % |
Suède
|
2.053.895 |
22,9 % |
Belgique
|
1.981.482 |
19,1 % |
Royaume-Uni
|
11.269.348 |
18,9 % |
France
|
10.819.301 |
18,1 % |
Estonie
|
213.608 |
15,8 % |
Luxembourg
|
70.229 |
15,6 % |
Autriche
|
1.249.952 |
15,4 % |
Allemagne
|
11.666.202 |
14,1 % |
Italie
|
7.381.612 |
12,8 % |
Malte
|
51.364 |
12,8 % |
Espagne
|
5.362.119 |
12,7 % |
Portugal
|
1.290.367 |
12,3 % |
Slovénie
|
213.157 |
10,7 % |
Ireland
|
322.491 |
8,0 % |
Lituanie
|
260.711 |
7,6 % |
Hongrie
|
705.259 |
7,0 % |
Lettonie
|
151.552 |
6,5 % |
Chypre
|
47.090 |
6,4 % |
République
Tchèque
|
451.670 |
4,4 % |
Pologne
|
1.265.187 |
3,3 % |
Slovaquie
|
156.808 |
2,3 % |
Grèce
|
224.697 |
2,0 % |
Europe
des 25
|
64.283.910 |
14,1 % |
Source
: ECTA Broadband Scorecard Q1 - 2006
*par habitant et par pays : nombre total de connexions
haut débit par pays divisé par le nombre
d'habitants et multiplié par 100 |
En effet,
le fossé entre les pays les plus, et ceux les moins connectés
à l'Internet rapide, s'accroît. Alors que le Danemark revendique
un taux de pénétration du haut débit proche de 30 %, la
Grèce, à l'autre bout du tableau, affiche un taux de pénétration
quinze fois inférieur, à 2 %. Parmi les dix nouveaux Etats
membres de l'UE, l'Estonie, Malte et la Slovénie sont les seuls
à dépasser le seuil des 10 % de taux de pénétration du
haut débit.
Avec un taux de pénétration du haut débit légèrement supérieur
à 18 % au 31 mars 2006, la France se classe septième parmi
les pays membres de l'UE, derrière les Pays-Bas, la Finlande,
la Suède, la Belgique et le Royaume-Uni. Toutefois, avec près
de 10,9 millions d'accès à l'Internet rapide à la fin du premier
trimestre 2006, la France grimpe sur la troisième marche du
podium européen en termes de volume de lignes haut débit, derrière
l'Allemagne (11,66 millions) et le Royaume-Uni (11,27 millions).
L'ADSL
demeure la technologie dominante |
Avec près de 53 millions d'accès au 31 mars 2006, l'ADSL demeure
la technologie d'accès à l'Internet rapide dominante en Europe,
captant environ 82 % du parc total haut débit, loin devant
le câble dont la part de marché est restée stable à 16 %
entre le dernier trimestre 2005 et le 31 mars 2006. Restent
2 % du parc pour les technologies dites alternatives (sans
fil, fibre optique, satellite).
A noter que l'UE compte près de 677.450 accès très haut débit
par fibre optique, ou technologie FTTH (Fiber to the home) pour
laquelle Free, en France, vient d'annoncer un plan de déploiement
massif d'ici 2007 (lire l'article
du 11/09/2006). En attendant, la France accuse un léger
retard sur cette technologie par rapport à certains de ses voisins
européens, notamment la Suède et l'Italie (respectivement 313.000
et 233.000 accès FTTH), mais aussi l'Estonie (33.369 connexions
FTTH), le Danemark (11.971 lignes) ou la Lettonie (1.692 accès
FTTH).
Dernier enseignement des chiffres publiés par l'ECTA : la part
de marché du haut débit des opérateurs dominants, quelle que soit
la technologie d'accès, a légèrement décru au cours du premier
trimestre 2006, passant de 49 % à 47 % du total des
lignes haut débit au 31 mars 2006. Pour les lignes DSL plus
particulièrement, la part de marché des opérateurs dominants
- correspondant généralement aux opérateurs de télécommunications
historiques - reste élevée malgré un léger recul, passant
de 59 % à 58 % au cours des trois premiers mois de
l'année. |