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Fibre optique : les recommandations de l'Arcep
Le coût de raccordement d'un client en fibre optique est de 2.000 euros. Un prix prohibitif, estime le régulateur qui prône une mutualisation des infrastructures de génie civil et de câblage.   (13/11/2006)

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Arcep
"Le déploiement de nouveaux réseaux d'accès fibre déployés jusqu'à l'abonné, FTTH, apparaissent comme inéluctables à terme", déclarait Paul Champseur, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, dans son intervention le 8 novembre au colloque organisé par La Tribune et NPA Conseil sur le thème "les champs de confrontation de l'audiovisuel de demain". L'Arcep a donc présenté vendredi son programme de travail pour le développement du très haut débit en France, dans les zones d'activité et sur le marché grand public.

Enjeu majeur pour la compétitivité des entreprises françaises à moyen terme, l'équipement des zones d'activités en très haut débit a été l'une des priorités d'ores et déjà identifiées par l'Arcep en 2006. "Les actions engagées à ce jour vont dans la bonne direction, estime l'Autorité. Les conditions sont en passe d'être réunies pour que les opérateurs puissent investir massivement dans la fourniture de services à très haut débit aux entreprises, à des tarifs attractifs."

Ainsi, rappelle le régulateur, France Télécom s'est engagé à équiper plus d'un millier de zones d'activité en fibre optique à la fin de l'année. Une couverture complétée par les projets des collectivités et des opérateurs alternatifs, qui permettront l'équipement à fin 2006 de 500 zones d'activités. Un millier de zones supplémentaires seront par ailleurs raccordées via les réseaux d'initiative publique.

Pour le marché résidentiel, l'Arcep est moins optimiste. Disons plus prudente. "A l'exception de certains cas particuliers, comme la ville de Paris dont le réseau d'égouts visitables diminue significativement le coût de déploiement des réseaux très haut débit, l'équation économique paraît difficile : d'une part, les investissements pour développer un réseau de très haut débit sont conséquents et, d'autre part, se pose également la question des revenus additionnels pour rentabiliser ces réseaux", expliquait Paul Champseur lors de son intervention au colloque NPA Conseils - La Tribune.

CAPEX par abonné résidentiel FTTH
Génie civil et bâtiments
1.000 euros
Câbles optiques
50 euros
Installations immeuble
350 euros
Raccordement
100 euros
Actif réseau
300 euros
Actif client
200 euros
Total
2.000 euros
Source : Arcep, novembre 2006

En effet, d'après les estimations de l'Arcep, le coût de raccordement en fibre optique s'élèverait à 2.000 euros par abonné. Les deux premiers postes de coûts sont le génie civil (tranchées sur le domaine public jusqu'à la pénétration dans l'immeuble) et le câblage interne. D'où la nécessité de mutualiser ces infrastructures. A ce titre, le rôle des pouvoirs publics, notamment des collectivités territoriales, ainsi que de l'Arcep, est fondamental.

Les coûts de génie civil (pose des tranchées et des fourreaux dans le sol jusqu'à la pénétration dans les immeubles), rapportés à un abonné, sont proportionnel à la densité urbaine. En dehors de Paris et de quelques grandes villes (Lyon et Marseille notamment), ce coût s'avère prohibitif. Pour maîtriser leurs coûts de déploiement, les opérateurs devront pouvoir accéder à des fourreaux existants, dont les principaux propriétaires ou gestionnaires sont actuellement France Télécom, les collectivités délégantes des DSP câbles et les résaux publics (réseaux d'électricité, d'éclairage, de signalisation).

Source : Arcep, novembre 2006

Dans ce cadre, l' Arcep a engagé un travail d'évaluation d'une éventuelle offre de location de fourreaux par France Télécom (disponibilité des ressources, faisabilité technique d'une offre, cadres d'une régulation éventuelle au niveau national et au niveau communautaire), a initié un échange d'expériences entre collectivités dans le cadre des travaux du Comité des réseaux d'Initiative Publique. L'Autorité juge d'ailleurs nécessaire une révision du cadre réglementaire afin de renforcer les pouvoirs des collectivités en matière de gestion du domaine public. Celles-ci devront pouvoir obliger les opérateurs à fournir des cartes d'occupation du domaine, à informer sur la disponibilité des fourreaux et à partager leurs ressources.

Etablir une relation gagnante entre opérateurs et éditeurs
Le deuxième poste de coût de déploiement des réseaux FTTH est constitué par les câblages internes à l'immeuble et au logement : entre 300 et 500 euros par abonné. A cet égard, l'Arcep participe au groupe de travail créé par le ministre délégué à l'Industrie et par le ministre du logement, avec des représentants des opérateurs et des bailleurs, visant à favoriser le pré-équipement des logements neufs. Concernant l'accès aux immeubles anciens, l'Autorité va engager avant la fin de l'année, avec les opérateurs qui le souhaitent, une discussion sur les modalités de partage des réseaux afin d'éviter des déploiements successifs et intempestifs dans un même immeuble.

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Le dernier facteur de succès identifié par l'Arcep pour le développement de réseaux très haut débit en France est l'établissement d'une relation gagnante entre éditeurs de contenus et opérateurs de réseaux. Aujourd'hui, estime le régulateur, cette relation est inégale : le revenu moyen lié au contenu représente moins de 3 euros par abonné et par mois pour les opérateurs DSL. En outre, leurs catalogues de titres de vidéo à la demande sont encore limités. Une refonte des modèles actuels de relations entre éditeurs de contenus et opérateurs de réseaux sera donc nécessaire pour favoriser le développement du FTTH, conclut l'Arcep.
 
 
Rédaction JDN & JDN Solutions Sommaire Télécom-Fai
 
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