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| Web 2.0 : une année record pour les investisseurs américains |
| Le Web 2.0 attire un nombre croissant d'utilisateurs mais également les fonds d'investissement américains : plus de 455 millions de dollars auraient été investis dans le secteur en 2006, selon Dow Jones VentureOne.
(14/11/2006) |
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Non content de battre des records de popularité, le Web 2.0 affole également les compteurs des sociétés américaines de capital-risque. En effet, selon la dernière étude de Dow Jones VentureOne en collaboration avec Ernst & Young, les capitaux risqueurs américains ont investi 455,5 millions de dollars en faveur de 79 sociétés estampillées Web 2.0 au cours des trois premiers trimestres 2006. Une manne financière qui représente 28 % de l'ensemble des investissements réalisés à destination de quelques 198 sociétés de services BtoC localisées aux Etats-Unis pour un total de 1,63 milliard de dollars sur les trois premiers trimestres d'une année d'ores et déjà record.
Cette étude repose sur une catégorisation au cas par cas des modèles économiques des sociétés prises en considération. Ces dernières doivent proposer une interface dynamique incitant à la génération de contenus par les utilisateurs ainsi qu'à leur mise en relation par le biais du réseau. Les applications collaboratives sont également concernées. Cette définition englobe ainsi tous les services liés au podcasting, aux folksonomies, aux blogs, aux réseaux sociaux, aux mashup ou encore aux wikis.
En 2002, seuls 5 services répondant à ces critères avaient suscité l'intérêt des fonds d'investissement pour une levée totale de 21,25 millions de dollars. Ils sont aujourd'hui 79 pour un investissement record de 455,5 millions de dollars, contre 255 millions de dollars sur l'ensemble de l'année 2005.
La catégorie des "IT Consumer Services" représente à elle seule un total de près de 266 millions de dollars contre à peine un million en 2002 et en hausse de plus de 100 % sur un an. Un investissement partagé entre 43 start-up 2.0 pour un montant moyen de 5,43 millions d'euros. La catégorie "Media, Content & Information" participe à hauteur de 29 millions de dollars partagés entre 6 sociétés, contre aucune en 2004.
Les trois plus grosses levées de fonds de l'année 2006 sont à mettre au crédit du réseau social Facebook avec un second tour de 25 millions de dollars, du service de diffusion de podcast Podshow, avec un second tour de 15 millions de dollars ainsi que de la solution de travail collaboratif Zimbra avec 14,5 millions de dollars. Ces trois sociétés sont ainsi représentatives de la diversité des modèles économiques plébiscités par les capitaux-risqueurs américains.
Certains fonds d'investissement sont d'ailleurs particulièrement actifs dans le domaine du Web 2.0. Draper Fisher Jurvetson, déjà investisseur auprès de Skype et de Baidu, ainsi que Benchmark Capital, actionnaire du service de prêt social Prosper, ont chacun ainsi participé au développement de 15 sociétés du secteur. Sequoia Capital, partie prenante de YouTube a pour sa part, financé 14 sociétés différentes lors des trois premiers trimestres 2006.
Si le montant médian des premiers tours de table reste stable à 3,6 millions de dollars entre 2005 et 2006, le niveau des deuxièmes tours de table est en nette hausse à 10 millions contre 4,15 millions en 2005. En 2006, 40 levées de fonds ont été réalisées lors de premiers tours de tables et 22 lors de deuxièmes tours. Discréditant la thèse d'une nouvelle bulle spéculative, le niveau des premiers tours est d'ailleurs resté particulièrement stable depuis 2002 avec une distribution proche de 3 millions de dollars. |
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