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Ckado complète son modèle via un site de ventes privées
Sur le segment des produits reconditionnés et des fins de séries, Ckado a organisé ses premières ventes privées de produits high tech. Le site prépare une levée de fonds de 1,5 million d'euros d'ici fin 2006.   (20/11/2006)

  Le site
Ckado.fr
Vente-du-diable.com
Pour compléter son activité de vente en ligne de produits d'occasion reconditionnés sur son site marchand, Ckado a pris le virage des ventes privées. Le marchand offre désormais à sa communauté de membres des articles déstockés quelques mois avant qu'ils soient proposés à la vente sur son site de e-commerce.

Lancé en 2002, la société Ckado a développé un système de réservation des produits auprès des brokeurs, des déstockeurs, qui rachètent des parcs informatiques reconditionnés d'occasion. Les produits en vente sont des produits "open box", c'est-à-dire des produits ouverts et ramenés suite à une rétractation, ou des emballages abîmés, des produits "renew", réparés par des SAV. Mais Ckado propose également du neuf déstocké, via des fins de séries. L'occasion reconditionnée représente moins de 50 % des produits en vente sur le site.

"Nous avons choisi de nous définir comme un marchand Internet de produits de second choix, même si le terme peut paraître péjoratif, car nous avions du mal à positionner notre offre correctement. En effet, le terme de déstockage est tellement usurpé que les clients avaient tendance à nous percevoir comme des e-commerçants, puis étaient déçus de découvrir notre offre de produits reconditionnés", explique Stéphane Contrepois, président fondateur de Ckado.

Après avoir mené en 2002 une étude de marché en grandeur nature pour éprouver le concept, la société a industrialisé la solution dès 2003, en auto financement. Ckado repose donc sur une solution qui permet de mettre en vente des lots importants de produits de déstockage en très petites quantités : par exemple un lot de 500 produits comprenant 400 références.

"Notre solution informatique nous permet de nous interfacer semi-automatiquement à n'importe quel système pour récupérer les photos, ainsi que le descriptif technique. Nous avons reçu cet été le label ANVAR, pour le développement en amont d'un back-office intermédiaire qui nous permettra de réaliser cet interfaçage de manière automatique", précise le fondateur. Cette solution informatique innovante assure ainsi au marchand un avantage concurrentiel sur son marché.

"Sur ces quatre années d'activité, nous avons réussi à remonter les filières en passant des déstockeurs aux leasers, aux grossistes et aux constructeurs. Nous travaillons dorénavant avec divers fournisseurs européens, des brokers, des leasers et des espaces finance de certains constructeurs, mais nous voulons également multiplier nos partenariats avec des marchands en ligne", indique le fondateur. Dans ce cadre, Ckado a notamment noué un partenariat avec Pixmania. Car les cybermarchands, comme tous les autres marchands, enregistrent environ 1 % de retours de produits via l'application du droit de rétractation de 7 jours. Ce sont donc des produits qui ne peuvent pas être revendus sur le site, étant donné qu'ils ont été ouverts. Les e-commerçants les confient donc à des déstockeurs.

Lancement d'un site de ventes privées
En parallèle à cette activité, la société a lancé depuis 15 jours son propre site de ventes privées, baptisé vente-du-diable.com. Ce site répondait à la demande d'un constructeur, qui a proposé à Ckado d'organiser le déstockage de fins de séries. "La durée de vie d'un produit au catalogue d'un constructeur dans le domaine de la high tech est de 4 à 5 mois. Mais lorsque la gamme de produits arrive à échéance, les fabricants attendent encore 3 à 6 mois avant de déstocker, les produits étant encore au catalogue de leurs grossistes et de leur réseau de distribution", déclare Stéphane Contrepois. Le fondateur du site Ckado a donc développé le site de ventes privées dont le rôle consiste à servir de canal de distribution privatif pour réaliser du déstockage 3 à 6 mois en avance par rapport à la vente de produits déstockés sur le site marchand. Pour ce faire, il s'appuie entièrement sur la structure informatique, logistique et de service après-vente du site Ckado.

De fait, l'accès au site est réellement très sélectif, le nombre de membres pouvant y accéder s'effectuant essentiellement par parrainage. Sur les 15 premiers jours de lancement, le site a recruté 7.000 à 8.000 membres, dont 4.000 sont issus du parrainage et 2.000 ont été recrutés via une opération marketing du site marchand. Etant donné que sur les 3 premières ventes, le site n'a vendu que 60 % du stock de produits proposés, ventes-du-diable.com continuera donc à recruter des membres en direct, jusqu'à couvrir la totalité des besoins de déstockage, après quoi l'entrée en direct ne sera plus offerte.

En termes d'objectifs, la société conçoit cette nouvelle activité comme un moyen de réaliser un chiffre d'affaires additionnel. Avec 2,5 millions d'euros en 2005, Ckado table sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 3,5 millions d'euros en 2006, soit une croissance de 40 à 45 %. Ce dynamisme devrait toutefois coûter très cher en achats, selon le gérant. C'est pourquoi, la société souhaite finaliser d'ici la fin de l'année une levée de fond de 1,5 million d'euros auprès d'investisseurs locaux ou de FCPI, pour réaliser une augmentation de capital. Via cette levée de fonds, le dirigeant envisage également de renforcer son développement à l'international qui compte seulement pour 15 % du chiffre d'affaires. Présent depuis un an et demi au Portugal, en Pologne et en Espagne, Ckado souhaite ouvrir de petites entités dans les différents pays.

  Le site
Ckado.fr
Vente-du-diable.com
Mais Ckado compte également se préparer aux évolutions d'un marché dont la taille pourrait décupler en raison de la D3E. Cette transposition de la directive pourrait en effet inciter de très grands groupes à s'aventurer sur ce marché Internet de la vente de produits reconditionnés. C'est pourquoi Ckado se prépare à d'éventuels rachats ou fusion d'ici les prochaines années, pour conserver sa place sur un marché en pleine mutation.

 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire e-Commerce
 
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