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Mobile |
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Les opérateurs mobiles français lancent le MMS+ |
Après le SMS+, les opérateurs espèrent développer l'interactivité sur mobile et attirer de nouveaux annonceurs. Premières pistes d'applications concrètes.
(01/12/2006) |
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L'association SMS+ qui rassemble notamment les trois opérateurs mobiles français a lancé une nouvelle offre : MMS+. A la différence du service MMS classique qui fonctionnait avec des adresses e-mails complexes à rédiger, celui-ci propose aux éditeurs d'utiliser un numéro à cinq chiffres. Coïncidant avec un taux d'équipement élevé des français en combinés compatibles avec les modes photo et vidéo, ce service se veut préfigurateur d'une petite révolution dans le monde du mobile. Il devrait permettre aux éditeurs de proposer des offres animées et interactives en "push" mais aussi, et c'est plus nouveau, en "pull".
"MMS+, c'est le Web 2.0 du mobile. Cette offre correspond à un véritable changement de comportement des utilisateurs" explique Franck Moine, représentant de l'association SMS+. Avant de lancer l'offre, l'association a analysé les chiffres d'une étude commandée par l'association française des opérateurs mobile à TNS-Sofrès, pour vérifier que les taux d'équipement et d'usage des français lui permettraient d'envisager un accueil favorable. Résultats : 60 % du parc mobile est compatible avec les services MMS, 44 % des français sont des utilisateurs réguliers de la fonction photo de leur mobile, 27 % envoient des contenus multimedia par mobile, soit une croissance de 13 points de cet usage entre 2005 et 2006. En outre, à l'approche des fêtes de Noël, l'association prévoit que 80 % des mobiles renouvelés seront en fait des photophones.
En fonction de ces chiffres, le contexte apparait donc plutôt propice au lancement de l'offre MMS+. Mais le prix de l'envoi de MMS reste élevé : environ trois fois le prix d'un SMS classique, soit environ 30 centimes d'euro par envoi. En revanche, dans le cas de contenus générés par les utilisateurs (mode pull), ayant peu de frais à répercuter sur les clients, les éditeurs n'auront probablement pas besoin d'augmenter la surtaxe de ces MMS, par rapport au coût des SMS+.
De nombreuses applications concrètes de l'offre MMS+ peuvent être envisagées. D'abord en mode push : les annonceurs qui le souhaitent pourront envoyer des offres publicitaires interactives illustrées de photos, vidéos etc. Ensuite en mode pull,
Des possibilités d'interactions multipliées entre éditeurs et consommateurs |
c'est-à-dire en faisant appel aux utilisateurs. Exemple : les éditeurs de presse pourront privilégier ce mode d'interaction pour leur courrier des lecteurs, ou encore pour faire participer leurs lecteurs à des concours photo ou vidéo : "Le chasseur français pourrait envisager par exemple le d'organiser un concours de trophées de chasse par MMS photo", explique Franck Moine.
Le groupe Emap, qui édite le titre, se serait ainsi montré fortement intéressé par un tel service, à l'instar des groupes Prisma et Hachette.
Avec l'Internet mobile, les applications potentielles de cette offre paraissent nombreuses : envoi de vidéos ou de photos sur les sites de partage ou vers les blogs, ou encore participation à des concours promotionnels. Alors que sur le Web classique, les concours de ce type, lorsqu'ils sont organisés, n'ont pas toujours le succès escompté, le représentant de l'association SMS+ pense que le mobile facilitera ce genre d'usage : "L'envoi d'une vidéo via un PC demande des capacités techniques et matérielles importantes à l'utilisateur, alors que sur mobile, les fonctions photo et vidéo étant intégrées à l'appareil lui-même, cela ne pose au contraire aucune difficulté" explique-t'il.
Du côté des prestataires, comme CellCast ou Imap, de nouvelles perspectives d'économies d'échelle s'ouvrent également: "Les services push premium sur abonnement, de type horoscope, nécessitaient auparavant l'envoi de quatre SMS pour le prestataire, dorénavant un seul MMS suffira pour l'envoi d'un contenu plus esthétique, soit une réduction du coût de transport d'environ 25 %" d'après Franck Moine. Par ailleurs, le système MMS+ nécessite aussi bien en pull qu'en push de caractériser la nature du terminal d'un client et de lui envoyer le contenu idoine, dont l'affichage sera optimisé au maximum.
Autant de nouveaux services que les diffuseurs pourront facturer aux éditeurs.
Avec MMS+, les opérateurs espèrent donc amener de nouveaux types d'éditeurs sur les kiosques mobiles, et ainsi augmenter leur revenu par utilisateur, mais on peut imaginer qu'ils l'envisagent aussi comme une porte d'entrée vers l'Internet mobile, encore peu populaire dans nos frontières.
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