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Rentabiliweb rêve de l'Amérique
La société spécialisée dans les services de micro-paiement pour monétiser des sites Web annonce son introduction en bourse. Forte d'une rentabilité approchant les 10 %, Rentabiliweb veut réaliser ses ambitions à l'international.   (06/12/2006)

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Les micro-paiements font les maxi-marges. Telle pourrait être la devise de Jean Baptiste Descroix-Vernier, dirigeant hyperactif de la jeune société Renatbiliweb. Après avoir acheté il y a quelques semaines, le site 128b.com, ouvert la régie d'enchères publicitaires 0instant.com et un premier bureau à Londres, il introduit sa société en bourse le 6 décembre, sur le segment Alternext d'Euronext, un marché non réglementé réservé aux PME.

"Le dossier d'introduction a été bouclé en deux jours, grâce à une souscription sur fonds privés d'un montant de six millions d'euros, dont cinq millions par augmentation de capital." se félicite Jean-Baptiste Descroix-Vernier. Des investisseurs qualifiés, souhaitant rester discrets, lui ont fait confiance pour ce placement qui a d'ailleurs été sursouscrit deux fois et demie, valorisant Rentabiliweb à un montant de 39 millions d'euros, à 3 euros l'action.

Créée en 2001, la société a vu son chiffre d'affaires augmenter régulièrement grâce au développement du e-commerce pour atteindre en 2005 un montant de 10,3 millions d'euros et une rentabilité proche des 10 %. Et pour 2006, alors que Rentabiliweb a réalisé des opérations de croissance externe (Lire l'article du 06/10/2006), son chiffre d'affaires devrait avoisiner les 18 millions d'euros, avec une progression de ses marges.

Une valorisation de 39 millions d'euros
Pour ce jeune dirigeant atypique, qui a laissé derrière lui une carrière toute tracée d'avocat, cette introduction en bourse représente d'abord une validation de son modèle économique. Très particulier, celui-ci repose sur une organisation outsourcée aux quatre coins du monde, s'appuyant notamment sur les compétences en matière de sécurité d'ingénieurs russes et roumains. "Nous avons reconverti quelques pirates du Net, ce sont les meilleurs pour combler les failles de sécurité des logiciels de paiement", précise le dirigeant.

Les fonds récoltés via l'introduction en bourse devraient permettre à Rentabiliweb de continuer l'internationalisation de ses services. Alors que la société vient à peine d'ouvrir un bureau en Angleterre, le dirigeant songe à recruter des profils commerciaux pour l'aider dans sa conquête des webmasters européens.

En revanche, aucune opération de croissance externe n'est pour l'instant au programme : "Je préfère monter des entreprises que les racheter, cela coûte cher et pose des problèmes d'intégration. Par contre je peux racheter des produits s'ils s'avèrent intéressants." explique Jean-Baptiste Descroix Vernier.

Au-delà, Jean-Baptiste Descroix Vernier veut conquérir l'Amérique en implantant rapidement des bureaux à New-York. Par ailleurs, la société souhaite internationaliser son portail de jeux collaboratif gratuit Toox monté il y a quelques mois. Celui-ci enregistrerait une fréquentation de 160.000 visiteurs uniques par mois en provenance essentiellement des pays francophones.

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Globalement, il pense que les investisseurs lui ont fait confiance en raison de son mode de gestion international dématérialisé plutôt efficace. "Dans ma société on ne compte pas moins de sept nationalités et six langues différentes, donc la plupart du temps nous communiquons entre nous en anglais. Cela devrait faciliter nos projets futurs", affirme-t-il.

 
 
Lucile REYNARD, JDN JDN Finance
 
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