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Webjam veut faire mieux que MySpace et Blogger réunis
Webjam mixe réseaux sociaux, plates-formes de blogs et pages d'accueil personnalisables pour permettre aux internautes d'élaborer via une interface unique leur propre portail métacommunautaire. La société, fondée par un français s'apprête à réaliser sa première levée de fonds.   (07/12/2006)

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 Yann Motte
Dossier Web 2.0
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Webjam.com
Mélangez Netvibes, MySpace, Blogger et vous obtiendrez Webjam. Ce nouveau service lancé depuis une dizaine de jours s'est inspiré des meilleures pratiques en vigueur chez ses illustres prédécesseurs, tout en y apportant sa touche personnelle. Le résultat est un réseau social avec de nombreux outils de publication. Particularité : un système de réplication permet à chaque membre de se construire un espace propre en s'aidant de ce qui se fait de mieux dans la communauté.

"Nous proposons un service qui permet aux internautes de gérer facilement les éléments de leur vie personnelle et professionnelle" explique Yann Motte, le co-fondateur de Webjam. Cet ancien directeur produits et services de Yahoo Europe pilote depuis Londres cette nouvelle start-up en compagnie de ses 3 collaborateurs.

Webjam est un réseau social enrichi d'une palette d'outils de publication tels que des blogs, de la syndication de contenus ou encore des forums. Cet écosystème d'applications est accessible via une interface unique et intuitive, programmée en Ajax, qui permet notamment de glisser-déposer des modules de manière intuitive sur le modèle de la page d'accueil de Netvibes. Avantage pour les utilisateurs : aucun back-office rebutant n'intervient dans l'édition des pages qui sont modifiables directement depuis l'espace de consultation pour un résultat visible instantanément.

Plus qu'une unique page, Webjam permet aux utilisateurs de créer un portail personnalisé en y incluant des briques distinctes sur le modèle d'un jeu de Lego.
Les particuliers peuvent ainsi se construire de manière intuitive un espace personnel en piochant dans une bibliothèque d'outils mise à disposition par la communauté des développeurs et des utilisateurs. Ils peuvent également se construire leurs propres modules en y incorporant quelques lignes de codes issues d'applications tierces : statistiques de fréquentation, jeux en flash, lecteurs mp3, envoi de SMS, messagerie instantanée…

Les professionnels peuvent employer la plate-forme comme un outil de travail collaboratif voire l'utiliser au sein de leur entreprise comme un support de l'intranet et/ou extranet en y faisant remonter leurs principaux tableaux de bord par flux RSS.

Le recours intensif au crowdsourcing
L'utilisateur est ensuite libre de décider du niveau d'accès qu'il souhaite accorder à ses visiteurs sur son portail. Il peut ainsi protéger sa sphère privée, comme par exemple sa messagerie mail, en la rendant inaccessible. Il peut aussi créer une sphère semi-privée et décider qui peut y accéder. Ou enfin laisser librement accéder les autres utilisateurs à son espace public.

"Le postula de base et principale innovation, c'est le fait que toute communauté s'améliore en réutilisant le travail de la communauté" explique Yann Motte.Tout utilisateur peut ainsi en quelques clics reproduire soit l'ensemble d'une page d'un autre utilisateur soit un module en particulier et améliorer son propre portail. "Le contenant est toujours duplicable et le contenu peut être replicable si son propriétaire est d'accord" précise le fondateur du service.

Ce processus itératif de récupération des meilleures pratiques communautaires doit ainsi permettre à la plate-forme d'améliorer continuellement sa qualité. Pour encourager ce procédé viral les utilisateurs, les pages, les modules et les contenus sont séparément soumis au vote de la communauté. Le but est de mettre en avant les créations les plus originales et pertinentes.

Publicité et services premiums
Le business model de Webjam repose sur 3 piliers. Chaque page publique propose un module de liens sponsorisés obligatoire mais qui peut être déplacé par le propriétaire de la page sur une zone moins chaude de ses pages. En outre, des services premiums seront également proposés avec la possibilité de disposer d'un espace de stockage supplémentaire pour y entreposer des fichiers multimédias. "Nous donnerons aussi la possibilité aux comptes premiums de choisir ce qui peut être répliqué ou non ce qui revient à leur donner les droits complets sur le système de gestion de contenus qu'est Webjam" explique Yann Motte. Enfin, Webjam proposera sa plate-forme en marque blanche à des sociétés partenaires qui souhaitent l'utiliser pour leur intranet, voire leurs sites Internet.

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Le développement de la plate-forme est en œuvre depuis le printemps 2006 et a entièrement été réalisé sur fonds propres. Une levée de fonds est en cours de négociation pour un montant tenu secret mais qui devrait néanmoins dépasser le million d'euro. "La version française du service devrait arriver dans le courant de l'année 2007 mais notre ambition est d'attaquer au plus vite le marché américain et asiatique afin d'atteindre rapidement une taille critique" conclu le fondateur de Webjam.
 
 
Guillaume DEVAUX, JDN Sommaire Le Net
 
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