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Jean-Pierre Mas (Afat Voyages) : "Plutôt qu'une agence, ADP aurait pu créer un portail avec les différents fournisseurs"
Le président d'Afat Voyages réagit au lancement par ADP d'un portail de réservation en ligne. Une initiative qu'il estime ne pas être cohérente avec les missions, notamment de service public, d'ADP.   (11/12/2006)

Alors que les Aéroports de Paris lancent un site de réservation de voyages en marque blanche avec Expedia (lire l'article du 06/12/2006), Jean-Pierre Mas, président d'Afat Voyages, réagit à ce qu'il considère comme de la concurrence déloyale.

JDN. Que reprochez-vous exactement à ADP ?
Jean-Pierre Mas. ADP n'est pas une agence de voyages, mais un gestionnaire d'aéroports qui gagne de l'argent grâce, entre autres, aux agences de voyages. Expedia, qui est également notre fournisseur, n'est pas visé par ma réaction. Le métier d'agence de voyages est en effet réglementé, et ne le devient pas qui veut. Par ailleurs, ADP a des missions de service public qui, a mon avis, sont loin d'être remplies. Ses revenus, qui viennent des voyageurs et des fournisseurs doivent être utilisés pour assurer la fluidité des contrôles, le traitement des bagages, la qualité de la signalétique ou encore l'accueil multilingue. Or selon moi, Roissy1 et Orly Sud n'apportent pas des prestations à la hauteur des coûts qu'ils génèrent. Les aéroports de Paris feraient donc mieux de se concentrer sur leur métier, au lieu d'essayer de concurrencer leurs pourvoyeurs de recettes.

 A votre avis, pourquoi ont-ils eu l'idée de lancer un site de voyages ?
Leur site est très visité puisque c'est un site de service important pour les passagers : ils y consultent notamment les retards et horaires de leurs avions. Un trafic qu'il était tentant de transformer en business. Mais ils n'en ont parlé à personne et n'ont d'ailleurs pas la licence nécessaire pour exercer le métier d'agence de voyages ou même de prêter leur concours à la vente de voyages. Cet acte est puni par la loi de 1992 qui régit notre métier. Cette opération ne me paraît donc pas légale [NDLR : Expedia Private Label, le prestataire d'ADP, dispose pour sa part de cette licence]. En revanche, pour rester dans sa mission de servive ADP aurait pu créer un portail avec les différents fournisseurs.

Comment pensez-vous que ce conflit va évoluer ?
Comme il m'étonnerait que ADP entende raison et choisisse de réaliser un portail, cela se terminera probablement par un procès mené par la profession contre les Aéroports de Paris. Nous ne sommes en effet pas les seuls à être mécontents.
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Tourisme
 
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