Mashups : ce qu'il faut savoir pour en tirer partie
Au cur du
Web 2.0, les mashups permettent de construire des services en ligne d'un nouveau genre,
mêlant des données provenant de plusieurs fournisseurs. Un modèle efficace qui favorise
les synergies et participe à l'amélioration de l'expérience utilisateur.
(02/02/2007)
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Qu'est ce qu'un mashup ?
Un mashup - "mixage" en français - désigne une application Web qui combine du
contenu en provenance de différents sites. Cette application permet ainsi de créer
un service nouveau grâce à l'apport des contenus de sites tiers. Ce nouveau service
peut éventuellement être à son tour enrichi de contenus générés par les utilisateurs.
Le mashup participe intimement au succès du Web 2.0 car il permet au producteur
d'un contenu de le proposer à la communauté des développeurs qui pourront à loisir
le formater et le valoriser sous une autre forme. Le mashup constitue donc une
forme d'externalisation qui repose sur l'intelligence collective des internautes
et des développeurs.
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Comment créer un mashup
?
L'élaboration d'un mashup repose sur une ou plusieurs
API (Application Program Interface), c'est-à-dire une interface de programmation
ouverte et librement accessible mise à disposition par l'éditeur d'un site Web.
L'API permet ainsi à deux programmes informatiques de communiquer entre eux grâce
à des standards communs. Un développeur informatique utilise cette interface comme
une clef d'accès pour récupérer du contenu et interroger des bases de données
distantes.
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Quels sont les mashups les
plus populaires ?
L'API de Google Maps reste l'une des plus utilisée
malgré le nombre important de kits de programmation aujourd'hui proposés par les
éditeurs de sites. Le site Cartewifi.neuf.fr proposé par Neuf Telecom permet par
exemple de localiser les points d'accès Wifi du réseau communautaire Fon. Le site
Unvelovite.com, qui permet de localiser des vélos en accès libre dans la ville
de Lyon, est un exemple d'utilisation simultanée de plusieurs API différentes
: d'un coté l'API Google Maps pour la cartographie et de l'autre l'API de Microsoft
Virtual Earth pour les photos aériennes. L'Internaute Magazine (édité par Benchmark Group, par ailleurs éditeur du JDN) propose aussi des cartes de voeux basées sur Google Maps.
Les e-commerçants proposent
eux aussi des API. C'est notamment le cas de Amazon qui autorise ainsi les développeurs
à interroger son catalogue depuis d'autres interfaces que celle du site Amazon.com.
Le site Liveplasma.com propose ainsi un accès au catalogue d'Amazon via une interface
riche remaniée et adossée à un nouveau mode de navigation par affinités stylistiques.
Bien que le navigateur Web soit le mode d'accès privilégié à des applications
en ligne, certains mashups peuvent être accessibles via une interface mobile voire
même incorporer des briques SMS par exemple. Le mashup Naviblog permet ainsi de
géolocaliser sur une carte Google Maps une photo mobloguée (c'est-à-dire bloguée
à partir d'un téléphone mobile) et un avis sur un lieu précis.
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Quels modèles économiques supportent ces applications
?
"Nos API permettent d'accroître l'écosystème d'applications basées
sur nos services et d'en favoriser l'appropriation par les internautes" explique
Sandrine Murcia, directrice Marketing de Google France. Dans ce cas l'objectif
n'est donc pas de directement monétiser le contenu mis à disposition mais de faciliter
l'adoption d'un standard.
Les fournisseurs d'APIs peuvent également proposer
un modèle de partage des revenus générés par le mashup. C'est par exemple le cas
de Amazon qui rémunère les développeurs d'applications tierces sur la base d'un
contrat d'affiliation. Les mashup peuvent ainsi être rémunérés à la performance.
Le mashup peut également monétiser le trafic généré par le biais de liens sponsorisés
ou de publicités au CPM.
Les fournisseurs des APIs le font généralement
gratuitement sauf certains leaders qui pourraient proposer des services payants
quand il y a une monétisation de l'utilisation du mashup. Mais leur but est surtout
de permettre au plus grand nombre de diffuser leur contenus en l'adaptant à des
besoins qu'ils n'auraient jamais pu identifier auparavant et dont le développement
leur couterait beaucoup de temps.
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Quels sont les risques et limites liés à l'exploitation
d'un mashup ?
Les mashups exploitent souvent des données qui ne
leur appartiennent pas. Il y a donc toujours potentiellement le risque que le
fournisseur de l'API se fâche si cela impacte la disponibilité de ses serveurs.
Les risques se situent aussi au niveau du mashup lui-même. Impossible de contrôler
ce que font les développeurs avec les APIs. Si quelqu'un veux créer une carte
Google Maps des cibles terroristes avec des codes d'accès ou des plans de bâtiments,
difficile de l'en empêcher. Ce contenu peut même être caché de l'indexation des
moteurs de recherche. Mais le principal
désagrément des mashups vient des données qui sont utilisées via les APIs. Comment
en contrôler la qualité ?