JDN. Pourquoi rachetez-vous Netclub ?
Arnaud Jonglez. Netclub est l'acteur historique de la rencontre en ligne en France. Il a un positionnement identique au nôtre, celui de la rencontre sérieuse, avec une clientèle trentenaire importante, comme nous. Netclub est aujourd'hui le numéro 3 du secteur, avec 1,6 million de membres actifs (à 30 jours), et nous sommes numéro 2. Pour accélerer notre croissance via une acquisition, ce service de rencontre était un choix évident. Nous allons conserver cette marque et développer son activité. La France est un marché prioritaire pour Match.com, mais nous savons que nous avons du chemin à faire pour y être numéro 1. Le rachat de Netclub -signé le jour de la Saint-Valentin, est une étape.
Match.com était jusqu'à présent peu porté sur les acquisitions. S'agit-il d'un changement stratégique ? Comptez-vous procéder à d'autres rachats ?
Mais nous avons déjà fait des rachats ! Udate au Royaume-Uni et Soulmates en Australie en 2002, même si dans ce cas il s'agissait surtout d'acquérir leur technologie de "matching". Nous avons décidé en tout début d'année de regarder les opportunités de rachat. Plus un marché est mûr, plus il y a de mouvements de consolidation. Après Netclub, il est possible que nous en fassions d'autres. Nous regarderons les opportunités au cas par cas, même si, en France, il y a une marche entre les sites du top 3 et les autres. Plus généralement, nous pensons que la croissance du marché européen sera très forte dans les années qui viennent.
Match redouble d'efforts en France avec un nouveau site et une campagne publicitaire en septembre dernier. Ce rachat ressemble à un aveu d'échec ?
Absolument pas. Depuis septembre, nous avons enregistré une hausse de 66 % des inscriptions, avec 140.000 membres supplémentaires chaque mois. Nous sommes le site de rencontre qui croît le plus vite en terme de visiteurs uniques, selon Nielsen. Aujourd'hui, nous avons 3,5 millions de membres actifs (sur une base de 60 jours). Cette acquisition vient en complément de cette croissance interne. D'ailleurs, nous allons essayer de développer notre audience avec des partenariats, en plus de celui que nous avons déjà avec MSN. |