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Rodrigo Sepulveda
PDG
vPod.tv |
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Rodrigo Sepùlveda
"Probablement une deuxième levée de fonds fin 2007"
Le PDG de la plate-forme de partage de vidéo vPod.tv a répondu avec bonne humeur aux questions des lecteurs du JDN sur son modèle économique, ses concurrents et sur l'avenir du marché de la vidéo en ligne.
(06/03/2007) |
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vPod.tv
en chiffres, ça donne quoi ? Nombre d'utilisateurs
actifs, nombre de vidéos hébergées, nombre de lectures ?
Rodrigo Sepulveda. vPod.tv a été lancé en version
bêta publique à la mi novembre sur le Web, et en version
mobile en décembre. A Barcelone il y a 2 semaines nous
avons montré la version IP TV sur set-top box. Nous ne
communiquons pas encore de chiffres, mais nous sommes
très contents des premiers retours d'utilisation avec
les premières chaînes perso sur le Web telles que le BillautShow,
ViniNews, CuisinerEnligne, ElManito, etc. Et pour aller
dans le vif du débat : vPod.tv n'est pas un site
de destination, donc nous ne comptons pas le nombre de
vidéos vues, mais plutôt le nombre de chaînes créées,
et le nombre de minutes diffusées par nos chaînes partenaires.
Nous faisons par exemple en ce moment la chaîne du Salon
de l'Agriculture, ou demain celle des 24 heures de fête
à Radio Néo pour leurs 5 ans.
Il y a au moins six concepts
comme vPod.tv, rien qu'en France. Vous pensez qu'il y
a de la place pour tout le monde ? Si un écrémage
se fait, c'est pour quand ?
Il n'y a pas six concepts comme vPod.tv sur le marché
français. Il y a une confusion généralisée sur le marché
de la vidéo, et les médias s'amusent à tout mettre dans
le même sac. La plupart des acteurs que vous connaissez
sont des sites de destinations, et tentent de devenir
des medias. Pour notre part nous sommes une plate-forme
technique hébergée, qui permet à nos clients de créer
leurs propres chaînes de TV perso avec leurs propres marques,
multi support. On peut nous comparer plutôt à du Brightcove
aux USA, et non pas à un YouTube ce que nous n'essayons
pas d'être. Mais même Brightcove ne supporte pas autant
d'interfaces (mobile, TV, Web, etc.) que nous. Blip.tv
par exemple à New York ressemble plus à ce que nous faisons
et notre interface plein écran sur le Web se rapproche
beaucoup de ce qu'a annoncé Joost après nous. Pour la
consolidation, les sociétés bien financées résisteront
mieux évidemment que les autres.
Votre
modèle économique repose sur le partage
des revenus : combien avez-vous distribué jusqu'ici,
moyenne, écart-type ?
J'ai affaire à un statisticien. Nous n'avons pas encore
commencé à insérer de la publicité, car pour cela
il faut atteindre une masse critique d'audience qualifiée,
ce qui arrivera plus tard dans l'année, mais nous ferons
du 50/50 avec les créateurs de contenus éligibles.
Les accords Joost-Viacom, et
YouTube-BBC ne vous incitent-ils pas à accélérer votre
développement ? Sont-ils un danger pour la pérennité
de vPod ?
Excellente question ! Ces accords au contraire facilitent
notre marché et montrent aux autres acteurs réticents
qu'il faut accélérer les accords commerciaux avec des
acteurs comme nous. La vidéo sur le Web et sur les autres
canaux s'est démocratisée à une vitesse fulgurante, et
les grands détenteurs de droits et de catalogues de contenu
ont tout à fait un rôle à jouer avec les diffuseurs que
nous sommes.
Vous ne donnez pas de chiffres
d'usage, mais avez vous déjà réalisé du vrai chiffre d'affaires,
et combien ?
Je réserve ces réponses à mon conseil d'administration.
La société n'a pas encore une année d'existence, mais
en tant que SA nous déposerons nos comptes dans quelques
semaines. Nous avons passé la grande partie de 2006 à
développer et peaufiner notre technologie ; en 2007
nous passons à la phase commerciale soutenue, et cela
s'annonce très très bien.
A quand l'équilibre pour Vpod ?
Vous payez-vous un salaire pour le moment ? Combien
de personnes dans votre équipe ?
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Nous
proposons trois business models en un." |
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Dans l'ordre : l'équilibre pour une jeune société
se situe toujours à quelques années après sa création.
Cela dépend évidemment de son ambition, de ses investissements.
Oui j'ai un salaire et nous sommes déjà 20 personnes,
dont 7 à Paris et 13 Madrid. Nous recrutons activement
d'ailleurs plus de 20 personnes en ce moment, à la fois
à la technologie et au développement commercial.
Entre le B2B et le B2C, vers
quel business model va évoluer vPod.tv ?
Nous travaillons beaucoup sur du B2B cette année, ainsi
que sur du B2B2C, c'est-à-dire avec de grands opérateurs
d'audience (opérateurs mobiles, fournisseurs d'accès à
Internet, grandes marques, médias), pour les inciter
à animer leurs communautés avec de la vidéo. Ils sont
acheteurs de ce type de prestations et nous avons une
plate-forme opérationnelle et robuste qui répond à leur
besoin. Avec le temps nous évoluerons plus vers du B2C :
financement par la publicité (nous exposons au salon AdTech
d'ailleurs - stand 65), et vers des modèles payants et
enfin, nous voyons émerger une forte demande pour de l'achat
de bouquets de programmes auprès de nous. Donc modèles
économiques en un. Le marché publicitaire vidéo
n'étant pas encore standardisé, nous nous concentrons
pour l'instant sur nos grands clients.
Pouvez-vous préciser ce que
vous entendez par bouquet de programme ?
Par exemple : nous avons des clients qui créent des
contenus sur le vin, sur la cuisine, sur les voyages.
Certains acteurs souhaitent reprendre ces programmes chez
eux. Nous devenons alors éditeur de programmes en quelque
sorte.
Qu'elle est votre vision
à moyen terme du marché de la vidéo en ligne ? Comment
positionnez vous la VoD, la vidéo contributive et les
problèmes de copyright ?
Le marché de la vidéo en ligne débute. Les acteurs se
placent, les business models aussi, la technologie se
stabilise. Il reste beaucoup de choses à faire en 2006.
L'industrie a résolu le problème de la publication vers
le Web (avec des qualités variées) : on sait facilement
insérer un player vidéo aujourd'hui sur toute page Web.
En revanche l'industrie n'a pas encore validé son business
model, et toutes ces sociétés fonctionnent encore en mode
investissement. Mais avec plus de 150.000 vidéos déposées
par jour sur tous sites confondus, l'internaute est perdu :
que regarde-t-il ? Il faut donc résoudre également
le problème de la programmation.
Si j'ai 5 minutes à perdre, ou 2 heures devant moi pour
consommer du divertissement, il faut que je puisse me
référer à une marque : un ami, un collègue, une enseigne,
un groupe d'intérêt. C'est pour cela que nous travaillons
sur la "relinearisation" du contenu et permettons à nos
clients de créer leur propre programmation et de partager
leurs goûts avec leurs entourages : une espèce de
"MySpace" vidéo ou chacun exprime son identité.
Sur le copyright : vaste débat ! L'achat de
YouTube par Google a montré que l'audience a gagné sur
le copyright. Chez nous, comme nous n'avons pas vraiment
de site de destination, le problème se pose moins :
nous supprimons aujourd'hui tous les contenus que nous
ne pourrons pas monétiser par de la pub demain (pornographie,
séries TV...) et sortirons bientôt un support complet
des licences Creative Commons, pour proposer un cadre
légal à nos utilisateurs.
Dans le cas où des producteurs
de séries française, européennes ou américaines (ou autres)
vous proposent de distribuer leur "contenus" par le biais
de votre plate-forme, seriez-vous à même de gérer la gestion
d'abonnement ?
Abonnement
signifie paiement, et donc protection des contenus par
DRM. C'est un marché très fragmenté ou les DRM sont différents
sur Windows, Mac, iPod, linux, set-top box... Et le coût
des redevances de DRM dépasserait le prix de vente du
contenu. Nous ne souhaitons pas nous limiter que à du
Windows. D'autres acteurs, en particulier ceux de la VoD
travaillent dessus. En revanche, si nous pouvons étudier
avec eux un modèle publicitaire, nous pourrions gérer
l'abonnement.
Pourquoi à votre avis le débat
(socio-juridique) sur le téléchargement tourne davantage
autour de la musique et pas encore sur la vidéo ?
Je crois qu'il tourne sur les deux. iTunes a commencé
il y a cinq ans déjà sur la musique, donc le marché est
un petit peu plus vieux mais on voit évidemment les accords
signés par Bittorrent, Azureus, Grouper, YouTube, Joost,
etc. Je dis bien ACCORDS. Donc il y a eu débat.
YouTube-Google, c'est plus
de 50 % de parts de marché de la vidéo en ligne.
Est-ce irrémédiable ? Comment lutter contre cet état
de fait quand on est une start-up alors que des géants
comme Yahoo et Microsoft n'y arrivent pas ?
YouTube représente la première génération de la vidéo
en ligne. C'est du contenu pour la grande partie pauvre.
Combien il y a-t-il de lonelygirl15 dessus ? On a
trouvé pendant longtemps des séries TV comme SnL, puis
des pubs placées par de grandes marques de voiture, et
des vidéos du chat qui tombe de l'armoire. Petit à petit
ils viennent sur d'autres segments, pour permettre de
créer des chaînes, tels qu'avec la BBC il y a quelques
jours. Il y a beaucoup d'acteurs qui ont pris une autre
logique, celle d'agréger du contenu de qualité pour proposer
une expérience agréable pour le consommateur final :
moins de volumes, moins de coûts, donc capacité à mieux
rémunérer les ayants droits (et moins de contraintes en
termes d'éditorialisation, modération...). Enfin, les
pure players font souvent un meilleur travail que des
géants qui entrent sur un secteur et qui doivent jongler
avec 67 autres priorités.
Comment compter-vous faire
connaître ? Avez-vous prévu un budget de communication ?
De différentes manières, que nous ne détaillerons
pas ici évidemment. Néanmoins, notre prestation commence
avec les rushs vidéos de nos clients (d'où hébergement,
diffusion, transcodage, monétisation, reporting, etc.)
et s'arrête au moment où ils mettent leurs marques et
commencent à faire LEUR marketing. Nos clients vont faire
connaître leurs contenus, nous nous attacherons à faire
connaître notre service (et oui nous avons un budget communication.
Coucou les agences !!).
Les vrais arbitres entre les
différentes plates-formes ne seront-ils pas les détenteurs
de droits ? Etes-vous condamnés à subir cela ?
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Un
killer service apparaît quand il y a un besoin
réel sur le marché" |
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Réponse mitigée. Si je m'appelais Joost et que ma stratégie
actuelle était de signer tous les détenteurs de droits,
et que je souhaitais être en frontal avec tous les visiteurs
du mip TV (chaînes de TV, acteurs de la VoD), OUI. Mais
si ma stratégie était de permettre à des quidams inconnus
encore, ou des personnes qui pensaient que c'était trop
difficile de créer du contenu (et ce n'est pas vrai),
de créer leurs propres chaînes de TV, alors nous sommes
dans le vrai User Generated Content, et alors les détenteurs
de droits ne sont plus les arbitres. La règle du jeu devient :
qualité, diffusion, notoriété, rétribution financière.
Quelle est selon vous l'explication
de cette presque spécialité française de sites de partage
vidéo ?
Elle s'appelle je crois Xavier Niel : un cow-boy
qui a un jour a voulu casser un monopole et innover dans
le haut débit avec Free, il a entraîné au pas de course
l'ensemble de l'industrie telco française, et a fait passer
la France de l'ère Minitel au champion européen du haut
débit. Nous avons beaucoup de chance d'avoir 28Mbits/s
pour moins de 30 euros par mois en France. De nombreux
pays nous envient pour cela. Le haut débit stimule l'usage
et la créativité. Un point méconnu : tous les fondateurs
des start-up vidéo en France se connaissent très bien,
et se connaissaient avant et au lieu de travailler ensemble,
ont choisi de tous tenter leur aventure
N'y a-t-il pas un éternel débat
sur la perception de chacun sur un "contenu dit de qualité" ?
C'est sûr. L'access prime time sur TF1 plaît à beaucoup
de Français, d'autres regardent des chaînes du câble à
des heures indues. Le téléspectateur fera son choix. Pour
notre part, nous croyons à la création d'une foule de
contenus originaux, qui trouvera son audience.
Où en sont vos projets internationaux
et le développement d'équipes locales ?
Nous sommes très heureux d'avoir déjà 9 nationalités dans
l'équipe, sur 2 sites sur 2 pays. La dimension internationale
était au coeur du projet vPod.tv. Mais il ne faut pas
se disperser. Renforçons les fondations avant de nous
développer ailleurs. Nous irons à l'international dans
chaque nouveau pays avec un client solide et pérenne.
A part vPod, qu'elles
sont vos activités ? Business angel auprès de qui ?
Consultant auprès de qui ? Blogueur ?
Il parait qu'il n'y a que 24 heures par jour donc je blogue
entre 24h00 et 27h00 comme le disait Taddeï (la nuit).
Je suis par ailleurs heureux d'aider de jeunes entrepreneurs
qui ont la gniak (ça s'écrit comment ?), qui innovent,
qui en veulent. J'ai récemment investi dans Wavestorm
(société de technologies sans fil) avec Alexander Cassassovici,
ou dans Amiando.de avec Felix Haas (société qui gère les
invitations en ligne sur le modèle de Evite.com aux USA).
D'ailleurs de nombreux business angels nous ont rejoint
sur Amiando, et j'en suis très heureux pour les fondateurs.
Consultant : j'ai fait cela pendant huit ans chez
KPMG, Gemini... et plus récemment en 2004 en tant que
patron (externe) de la stratégie mobile chez AOL Europe.
Mais je suis aujourd'hui à 200 % sur vPod.tv.
Comment se passe votre
journée type ?
Franchement : j'ai un mal fou à me lever, après m'être
couché très très tard. Après c'est une apnée de réunions,
les déjeuners jusqu'à environ 20 heures, ensuite je commence
à travailler sur mes dossiers en gros 6,5 jours sur 7.
Et
Glowria, ils en sont où ?
Il fallait poser la question à Mihai quand il est passé
il y a quelques jours.
Quels sont selon vous les projets
vidéo (au sens large) les plus prometteurs sur Internet ?
Belle question ! En dehors de vPod.tv j'imagine ?
J'ai beaucoup de respect pour le travail de mes confrères
aux USA : Brightcove, Videoegg, Blip.tv par exemple.
Pour en avoir parlé en très grand détail avec le fondateur
de Metacafe, je pense qu'il font quelque chose de très
bien. Je pense qu'il n'y a plus de place vraiment en tant
que site de destination en dehors des marques que nous
connaissons tous (et il y a plus de 500 sites qui se battent
sur ce marché). En particulier cela n'a aucun sens pour
une marque très forte (boisson gazeuse, chaussure de sport,
etc.) de se positionner là dessus, sauf sur de l'évènementiel.
En revanche, il y a encore beaucoup à faire sur les outils :
indexation, modération, recherche, traduction, commentaire,
monétisation de la vidéo, profiling...
A part le créneau vidéo en
ligne, voyez-vous émerger d'autres "killer" services ?
Un killer service apparaît quand il y a un besoin réel
sur le marché, autrement dit quand quelque chose nous
dérange vraiment. Il n'y avait pas de solution simple
pour publier de la vidéo quand nous avons démarré il y
a un an, alors que le haut débit explosait, que les téléphones
mobiles vidéo apparaissaient. Il y a de nombreuses opportunités
que je rencontre tous les jours, soit du B2B soit du B2C,
avec du potentiel énorme. Par exemple, j'ai été très impressionné
par ce que faisait Mobile Complete au 3GSM de Barcelone.
Une idée toute simple : simplifier la qualification
des applications mobiles sur les téléphones d'origine,
sur les réseaux d'origine des opérateurs. Un immense problème
pour les créateurs d'applications mobiles, donc un vrai
potentiel pour une boîte de résoudre ce problème.
Comment avez-vous vécu les
critiques à l'égard du Web 3 en tant que participant et
animateur ?
Celles de faire venir Sarkozy ? En tant que participant,
les politiques sont venus moins de deux heures sur les
deux jours : aucun impact, et j'étais plutôt très
content de Shimon Pérès. En tant qu'animateur, aucun impact,
la salle était réactive, et les intervenants de qualité.
C'est en ligne sur vPod.tv si vous voulez revivre cette
conférence.
Pourriez-vous résumer et schématiser
en trois lignes la chaîne depuis le client jusqu'à vous
et les intermédiaires ? (Pour bien comprendre votre
concept en tant que prestataire)
Créateur de contenu : il filme et il monte éventuellement
sur vpod.tv. Il uploade son contenu, monte en ligne (option),
ou fait l'habillage de sa chaîne (logo etc. en option).
Ensuite, sur vPod.tv, nous transcodons en plein de formats
différents, assurons la diffusion, et mettons à sa disposition
tout un BackOffice. Le créateur de contenu choisi ensuite
où il veut mettre son contenu (et on va le référencer
automatiquement pour lui en option), et fait sa programmation
de sa chaîne. Allez voir http://my.vpod.tv par exemple
pour une idée de chaîne perso.
Quels sont le volume et le
coût des serveurs et bande passante de votre site ?
Cela vous a coûté combien pour le développer ? En
combien de temps ? Combien de personnes y ont travaillé
?
Je ne peux pas vous communiquer mes coûts internes. Sachez
seulement que cela coûte plus cher d'acheter du matériel
et des services professionnels (nous utilisons Akamaï
par exemple) que de prendre un serveur hébergé quelque
part. Nous avons travaillé avec 14 ingénieurs sur la technologie
en 2006 qui sont arrivés au cours de l'année et nous avons
démarré fin septembre 2005, soit il y a 18 mois. Côté
cash, nous avons fait une levée de premier tour de 4 millions
d'euros en mai dernier avec Innovacom.
Recherchez-vous des investisseurs ?
Pas en ce moment, mais nous ferons probablement une deuxième
levée de fonds vers la fin de l'année 2007 pour préparer
justement notre déploiement international massif.
Quelles technologies utilisez
vous ? Java ? .Net ? PHP ? Quels serveurs
de bases de données ?
Nous sommes bien sur le Journal du Net ! Serveurs
httpd (mais pas Apache), PHP, MySQL, et beaucoup de Directshow
sur le côté vidéo (enfin je crois).
Rodrigo Sepulveda. Merci à vous et à très bientôt
sur vPod.tv.
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Propos recueillis par Rédaction JDN & JDN Solutions |
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