Journal du Net > Développeur  > Client Web >  Client Web > Interviews > Mariano Boni (Dreamsoft)
3 questions à...
 
05/06/2007

Mariano Boni (Dreamsoft) : "L'intégration d'Expression à Visual Studio rend l'offre Microsoft plus attractive pour les RIA / RDA"

Le point sur les principaux critères de choix d'un environnement de développement d'interfaces riches avec le directeur technique de Dreamsoft Group Solucom.
  Envoyer Imprimer  

 
 

Quels sont les principaux critères pour choisir un environnement de développement d'interfaces riches ?

La problématique est équivalente à celle que nous avons vécu dans le passé avec le client/serveur. Le choix d'un outil doit être réalisé en premier lieu en fonction de l'environnement d'utilisation.

Ainsi, on pourra favoriser la solution Flex si l'on souhaite développer une application, pour un navigateur Web, pour des postes équipés du plug-in Flash, ou bien pour créer des RDA [ndlr Rich Desktop Applications - Applications cliente riche] ciblant des PC présentant l'environnement Apollo du même éditeur.

Un autre critère réside dans les compétences présentes en internes. Si la compétence interne est Java, il est plus naturelle de favoriser ce langage. La productivité des développements en sera meilleure. Même raisonnement si l'entreprise présente des compétences JavaScript. Elle pourra avoir tendance à s'orienter alors vers Ajax.

En matière de richesse fonctionnelle, quels sont les deux acteurs les plus avancés ?

Il s'agit sans nul doute de Microsoft et d'Adobe. Ils ont mené une réflexion profonde visant à revisiter le poste de travail en vue de le rendre plus multimédia et plus grand public. Tous deux font la même promesse : donner la possibilité de réexploiter des développements réalisés pour des applications Internet riches dans des projets RDA. L'idée est bien de disposer d'un environnement de développement unique pour différents canaux et plates-formes [ndlr Web, intranet, extranet, etc.].

"Dans sa version 6, Java intègre la notion de RDA, mais pas de RIA"

C'est la grosse différence avec Java. Dans sa version 6, le langage intègre la notion de RDA. Il permet de bâtir une couche d'appel de services Java pour manipuler des données en mode déconnecté. Il embarque une bibliothèque Swing et déporte la partie graphique sur le poste client. Mais Java 6 ne couvre pas la partie RIA, ce qui oblige à construire une couche supplémentaire, autour d'Ajax ou de Flex par exemple, pour combler ce manque.

Mais finalement, entre Adobe et Microsoft, le quel choisir ? Quid de leurs avantages et inconvénients ?

La vision n'est pas binaire. Les deux acteurs ont adopté la même approche. Ils considèrent que les interfaces sont du ressort des graphiques. L'idée étant ensuite de les encapsuler dans l'application. Adobe propose Flash sur ce terrain, aux côtés de Flex. Chez Microsoft, il s'agit de Expression Studio. Cet outil s'intègre à Visual Studio pour permettre la reprise des éléments graphiques dans le cycle de vie d'un développement RIA/RDA.

Sur ce point, Microsoft est en avance sur Adobe, ce qui le rend plus attractif du point de vue de la productivité des développeurs. Mais, Adobe vient d'apporter une première réponse à la plate-forme de développement intégrée de Microsoft en sortant la solution LiveCycle. Même si Flex est présent sur le marché depuis déjà deux ans, Microsoft est allé vite. Comme pour le lancement de .Net et de C# , il est arrivé après tout le monde. Reste que Microsoft a les moyens de rattraper rapidement son retard. Un grand point fort demeure chez Adobe, c'est sa position de pure player.


JDN Développeur Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Adobe parviendra-t-il à percer avec sa nouvelle suite de création Web Edge ?

Tous les sondages