TUTORIELS 
The GIMP: une alternative opensource à Photoshop
Entièrement gratuit, open source, The GIMP, malgré quelques bogues, peut réaliser 99% de ce que fait Photoshop.  (11 mars 2001)
 

A l'origine projet de deux étudiants en informatique à l'université de Berkeley, Spencer Kimball et Peter Mattis, la première version de GIMP (GNU Image Manipulation Program) distribuée sur l'Internet fut la version 0.54, en février 1996. Pour l'anecdote, il s'agissait d'un projet "de rechange", développé in extremis suite à l'abandon de leur projet initial, qui n'aboutissait pas. Aux yeux des puristes du logiciel libre, cette version possédait le défaut de dépendre de la librairie de "widgets" (des objets "haut-niveau" tels que des fenêtres, boutons, etc.) de Motif, un produit commercial. Le mouvement open source a donc développé une boîte à outils entièrement libres, GTK (Gimp Tool Kit), dont la première version fut disponible en téléchargement en juillet 1996. A noter que GTK (pour être plus exact, GTK+), développée à l'origine pour GIMP, est la boîte à outils sur laquelle repose GNOME, l'un des environnements de bureau les plus aboutis aujoud'hui (avec KDE) pour les stations Unix.
GIMP est un logiciel de manipulation d'images représentées comme des collections de pixels, et non un outil de dessin vectoriel. Les premières versions du logiciel ne proposaient pas de manipuler les calques. Ces outils essentiels à la retouche permettent de décomposer l'image en plusieurs "couches"et de venir retravailler l'une d'elles sans compromettre le reste de la création. Aussi la première version qui palliait ce défaut fut la 0.99, sortie en février 1997. Elle possédait, par ailleurs, un système efficace de gestion de la mémoire et un ensemble de "plugs-ins", composants additionnels qui viennent se "greffer" au coeur du logiciel pour en augmenter les fonctionnalités. La première version stable (1.0) vit le jour le 19 mai 1998. La dernière version stable (1.2.1) est sortie le 21 janvier 2001.

GIMP est aujourd'hui un logiciel très complet et très puissant. Ses détracteurs dénoncent ses nombreux bogues. Mais ceux-ci, il faut le reconnaître, sont mineurs et ne gênent en rien le travail quotidien. L'utilisation du logiciel est similaire à celle d'autres logiciels de retouche graphique, comme Photoshop et Paint Shop Pro, et l'étendue des fonctionnalités de GIMP n'a rien à envier à ses analogues commerciaux. Pour découvrir son potentiel, deux ouvrages "open-content" (mais en anglais), sont disponibles sur le net: Grokking The GIMP et The GIMP User Manual. Des didacticiels en français sont disponibles à l'adresse suivante : http://perso.infonie.fr/aristidi/html/total.htm.

Le développement de GIMP est ouvert, et les contributions peuvent prendre trois formes: la première (et la plus simple) est le rapport de bogue. La seconde est le développement de "plug-ins" (vos oeuvres seront acceptées ou non par la communauté suivant les besoins auxquels elles répondent et leur stabilité), la troisième est la participation au développement du "coeur" de GIMP. Cette dernière forme de contribution est bien entendu la plus délicate. Elle implique de télécharger les sources (CVS) du programme, d'essayer de les comprendre, et de tenter de corriger quelques bugs ou d'améliorer la gestion de telle ou telle fonction. L'utilisation de GIMP pour la réalisation de ses graphismes web est bien entendu le meilleur moyen de découvrir le logiciel (disponible sous Unix mais aussi, depuis quelques mois, sous Windows). A condition de disposer des librairies nécessaires pour le support des différents formats (GIF, JPEG, etc.), GIMP représente une bonne alternative non commerciale aux grands noms de la retouche d'image numérique.

 
[ Jérôme MorlonJDNet
 
Accueil | Haut de page