CitéFibre
Dominique
Lancrenon
Président du directoire
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"Cela fait déjà deux ans que nous avons créé la société,
et plus d'un an que nous avons des clients pour notre offre
de FTTH. Le développement de nouvelles offres dans ce domaine
prouve que nous avons fait le bon choix au bon moment.
Le côté positif, c'est que cela va éduquer le marché.
La fibre va de plus en plus être considérée comme une solution
d'avenir. C'est un choix qui va s'imposer à tous les opérateurs,
petit à petit. Mais, concernant Free, il y a aussi un effet
d'annonce. En annonçant leur offre pour le premier semestre,
cela signifie qu'ils n'auront peut-être pas leurs premiers
clients avant juin 2007
CitéFibre propose trois offres, à 39, 49 et 59 euros. Nous
sommes plus chers, mais cela relève d'un positionnement
différent. Nous jouons la carte de la proximité et du
service client, qui comprend l'installation. Sera-t-elle comprise
dans l'offre de Free ? Par ailleurs, leur approche est plutôt
défensive, ils misent en premier sur leur base existante d'abonnés.
En revanche, Free a décidé d'adopter la même technologie
que nous, à savoir le FTTH et le point à point Ethernet, ce
qui est bien adapté à l'environnement parisien. De plus, comme
Free l'indique bien, cette technologie est sans limite
pour augmenter le débit par la suite. Au mois de février,
France Télécom nous a également rejoint dans ce choix technologique,
qui semble s'imposer car c'est le meilleur.
Concernant leur offre de gros, il faut voir à quel tarif ils
vont la proposer. Ce ne sont encore que de grandes intentions.
C'est le grand débat, et Free va être juge et partie dans
ce domaine. On a vu les problèmes que cela pouvait poser avec
France Télécom.
Enfin, nous attendons également de voir où Free va déployer
son réseau en premier. S'ils choisissent le 15ème arrondissement,
où nous sommes exclusivement présents pour l'instant avec
plusieurs centaines de clients et plusieurs milliers de prises
installées, c'est que c'est l'arrondissement de Paris le plus
dense. Sa population, supérieure à 200.000 habitants, équivaut
à une ville comme Montpellier. Nous l'avions choisi
car il permettait de démontrer que l'offre pouvait convenir
à la majeure partie de la population. C'est l'arrondissement
le plus représentatif, avec des populations différentes,
des immeubles neufs et anciens, des CSP+, etc. Free, de son
côté, a aussi tendance à suivre ses clients là où ils vivent.
Mais nous n'allons pas sur-réagir, en modifiant notre
plan d'expansion. Nous savons très bien où nous voulons nous
déployer."
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