Journal du Net > Le Net  >  Ces acteurs du Web français qui tentent leur chance en Chine
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Les opportunités

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Reste que les opportunités existent, pour les entreprises françaises tentées par l'aventure chinoise. Les coûts d'accès à l'Internet diminuent, le taux de pénétration du haut débit atteint désormais 67 %. "La période est propice, estime Dan Serfaty, à marier la puissance financière européenne avec le potentiel démographique chinois." C'est ainsi que Viadeo a pu entrer dans Tianji, qui avait besoin de lever des fonds. Par ailleurs, pour passer du gratuit au payant, les start-up chinoises pourraient s'adosser à des partenaires européens ayant validé de longue date leur modèle économique.

En termes de secteurs, le e-commerce chinois a déjà ouvert ses portes à des brick and mortars françaises. Carrefour a lancé son site e-commerce en décembre, et 3Suisses a également mis un site en ligne. Le marché est en pleine croissance. D'après l'Internet Society of China (ISC) et la société de conseil DDCI, 27,2 milliards d'euros ont été dépensés sur Internet en 2006 (accès Internet et e-commerce), soit 50 % de plus qu'en 2005. L'autre secteur attractif du moment touche les activités liées au communautaire, qui plaît énormément aux chinois, friands d'échanges et de divertissement. D'autant que les moins de 18 ans représentent environ 60 % de la population internaute. Les leaders dans ce domaine sont encore une fois locaux (Sina, Sohu, et le YouTube chinois, Tudou). Attention cependant aux projets impliquant les blogs. Malgré un franc succès (20,8 millions de blogueurs assidus et 101 millions de lecteurs réguliers selon ISC et DDCI), un projet de loi prévoit de rendre les blogs obligatoirement nominatifs, supprimant tout anonymat.

Enfin, Patrice Nordey, de l'Atelier BNP Paribas, souligne l'attractivité du secteur des services mobiles, bien que la 3G n'ait pas encore été lancée en raison d'une guerre des standards (la Chine développe sa propre norme, le TD-SCDMA). "En Chine, une plus grande part des revenus revient aux éditeurs. En France, ces derniers touchent 20 % des revenus et les opérateurs mobiles 80 %. Là-bas, les proportions sont inversées, ce qui incite à l'entrée de nouveaux fournisseurs de contenus."
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