Médias
Ebullition autour des paris en ligne
 (Vendredi 20 septembre 2002)
         

Interdits en France en raison du monopole d'Etat du PMU sur les paris liés aux courses de chevaux, les paris en ligne, de toutes sortes, font le bonheur du Web britannique. Selon une étude réalisée par NetValue, le printemps 2002 a été particulièrement propice au Royaume-Uni pour ce marché atypique. Deux événements majeurs, Wimbledon et surtout la Coupe du monde de football, ont incité des internautes venus des quatre coins de la planète à goûter aux paris virtuels.

Sur cette période, Netvalue a enregistré 15 % de visiteurs en plus sur les sites de paris en ligne. Eurobet, site détenu par la troisième chaîne de paris britannique, revendique ainsi une hausse de son trafic de 171 % entre mai et juin. Les sites Ladbrokes et Willhill.com, détenu par la chaîne William Hill, ont respectivement accrû leur trafic de 95 et 71 %. De son côté, Sportingbet, a dénombré pas moins de 50 000 nouveaux joueurs entre mai et août. 300 000 paris ont été enregistrés sur le site rien que pour la Coupe du monde.

Sur le plan financier, les sites de paris démultiplient également leurs revenus, même si bon nombre n'ont pas encore atteint la taille critique d'utilisateurs pour dégager leurs premiers bénéfices. Il est vrai que le coût d'acquisition des joueurs reste encore très élevé et que les sites de paris en ligne sont obligés de multiplier les campagnes publicitaires, à l'image des casinos en ligne.

Une exception toutefois : Sportingbet. Sur son dernier exercice annuel, clos fin mars 2002, le site Sportingbet, leader mondial des paris en ligne, a réalisé un chiffre d'affaires de 991,5 millions de livres (1,52 milliard d'euros) et 5 millions de livres (7,7 millions d'euros) de bénéfices avant impôt. Sportingbet recence aujourd'hui plus de 600 000 joueurs enregistrés dont 140 000 en Europe et 100 000 uniquement au Royaume-Uni. Sportingbet s'en sort beaucoup mieux que la plupart de ses concurrents. UKbetting, qui affiche 108 000 clients et 95 % de ses revenus réalisés au Royaume-Uni, a publié des résultats semestriels plus mitigés. Sur les six premiers mois de l'année, le site de paris a réalisé un chiffre d'affaires de 17,5 millions de livres sterling, en hausse de plus de 100 %, pour un Ebitda négatif de 1,6 millions de livres et des pertes nettes de 3,1 millions de livres. Et le cas financier de UKbetting est loin d'être isolé.

En savoir plus

Cette absence de profits pour la plupart des acteurs provoque aujourd'hui une forte consolidation du marché via une myriade de rachats. Rien qu'en juillet dernier, UKbetting a racheté SCG Enterprises, la branche paris de Sports.com, et Sportingbet s'est emparé de Sporting Odds.

Autre champ de bataille entre les prétendants : la course à l'innovation pour attirer encore plus d'internautes. UKBetting devrait par exemple lancer sous peu les paris en temps quasi réel. En s'appuyant sur le système SportXction, développé par Global Interactive Gaming, UKbetting compte permettre aux joueurs de parier à de nombreuses reprises au cours d'un événement sportif. Cette nouvelle offre vise à en concurrencer une autre : Sportingbet a lancé récemment un système très lucratif de paris en Peer to Peer (paris en direct entre les internautes). Une nouveauté qui a provoqué des remous dans le secteur : William Hill a porté plainte contre Sportingbet, estimant que les joueurs qui participaient à ces paris en P to P devenaient eux-mêmes des bookmakers et devaient donc disposer d'une licence.

De l'autre côté de la Manche, en France, Internet est bien loin de cette agitation, les paris en ligne restant interdits. Mais cela n'empêche pas les sites sportifs et les sites de pronostics d'observer de près le marché britannique, en espérant une future libéralisation sur les paris en France. Quoi qu'il en soit, pour les internautes français rien n'est plus facile que de contourner la législation : les sites de paris réalisés par des expatriés se multiplient, les sites anglais proposant même des versions françaises. Le site de William Hill, WillHill.com, accepte ainsi un large nombre de devises (dont l'euro) et ne se formalise pas lorsque l'internaute se domicilie en France lors de l'inscription. D'autres sites, davantage scrupuleux, ont fait l'effort de bloquer l'accès en fonction de la localisation géographique de l'IP du joueur. A l'époque où Sports.fr était une filiale de Sports.com, un pare-feu avait été mis en place pour empêcher les utilisateurs français d'avoir accès aux paris sportifs de la version anglaise du site. A l'époque.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages