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Signe des temps : Fnacmusic propose un onglet dédié à la musique vendue sous forme de mp3 et sans DRM.
 

La richesse du catalogue n'est plus un argument aussi déterminant qu'auparavant, car les clients sont désormais plus sensibles à la question des DRM. "Nous ne menons pas un combat contre les DRM, mais pour l'interopérabilité", martèle Julien Ulrich. Il rejoint sur ce point Steve Jobs qui avait manifesté son hostilité à l'égard de ce qui à ses yeux constitue un frein au développement du marché.

 

En 2003, Virgin Mega avait intenté une action auprès conseil de la concurrence pour dénoncer le manque d'interopérabilité des fichiers AAC protégés d'Apple qui créait une situation de concurrence déloyale. Peine perdue, à l'époque le marché était balbutiant, pas de quoi susciter un débat soutenu. En 2006, Virgin propose 3 titres sans DRM pour prendre la température du marché. "Nous avons dû remuer ciel et terre pour les trouver, ironise le directeur général de Virgin Mega. C'était plus une question d'image que pour réaliser un test". L'image et le test ont dû être concluants, puisque mi-janvier 2007, 200.000 titres sans DRM ont été proposés à la vente. "On a même voulu ouvrir un site dédié à l'offre sans DRM", explique Julien Ulrich pour bien signifier l'importance stratégique de cet élément de choix.

 

Fnacmusic fait lui aussi les yeux doux au mp3 traditionnel sans mesure de protection. En janvier dernier, le service lançait un catalogue de 170.000 titres sans DRM issus de catalogues indépendants. 300.000 titres sans protection sont maintenant proposés. Des grands noms se prêtent au jeu : Miossec, The Pixies ou encore Franz Ferdinand sont de la partie. Résultats : Fnacmusic constate bel et bien une augmentation des téléchargements sur les titres sans DRM. Le poids des labels indépendants présent dans ce catalogue est ainsi passé de 5 à 10 %.

 

Mais c'est iTunes qui a encore une fois tiré les marrons du feu en arrivant à convaincre la major EMI de proposer l'ensemble de son catalogue sans DRM. VirginMega et Fnacmusic seront eux aussi de la partie, mais un peu plus tard : courant mai pour Virgin, avec "le même type d'offre que celle proposée par Apple", selon Julien Ulrich. La Fnac ne précise pas de date bien qu'elle se félicite de cette avancée.

 

Chez MusicMe, il n'est pas question d'abandonner les DRM. Très loin d'être une position dogmatique, cette volonté est liée au modèle économique de la plate-forme qui ne propose que des offres de téléchargement illimité pour un montant forfaitaire. Dès que l'abonnement est interrompu, les morceaux téléchargés disparaissent du disque dur. Une spécificité technique rendue possible uniquement grâce aux DRM. Ludovic Leu se veut tout de même rassurant : "25 baladeurs sont compatibles avec notre offre".



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