Comment Vivaling apprend les langues aux enfants sur mobile

Comment Vivaling apprend les langues aux enfants sur mobile Convaincu que l'apprentissage des langues étrangères doit commencer dès le plus jeune âge, Bernard Goldstein a créé Vivaling à Singapour, la première académie de langues en ligne pour enfants de 3 à 15 ans.

Maria, américaine de 42 ans enseigne l'anglais à Robin 7 ans. Elle habite à la frontière entre l'Allemagne et la République tchèque, il habite à Singapour. C'est en utilisant la passion de l'enfant pour les pirates que Maria réussit peu à peu à faire parler Robin, considéré en échec scolaire par son établissement. Un exemple qui fait la fierté de Bruno Goldstein le cofondateur à Singapour de Vivaling, une plate-forme d'enseignement des langues étrangères via visioconférence. Cet ingénieur des Mines de Paris a plaqué sa carrière dans un grand groupe français pour se consacrer à sa passion : les langues.

"Des sessions de 25 minutes"

Son constat est simple : aujourd'hui il ne fait plus de doute que l'apprentissage des langues étrangères est indispensable. Reste à trouver une méthode efficace. "De l'enseignement des langues étrangères en France, on retient que l'apprentissage commence trop tard et que les méthodes ne sont pas toujours les bonnes, explique Bernard Goldstein. Car l'apprentissage ce n'est pas un art mais une science et pour apprendre des langues il y a des règles et des conditions". Comme par exemple, l'exposition, la motivation et l'interaction sociale. C'est à partir de ces trois facteurs que Bernard Goldstein a développé les cours de Vivaling. "La technologie nous permet d'apporter des ressources là où il n'y en a pas", explique t-il, citant l'exemple du manque de professeurs de chinois en France alors que la demande pour les cours explose.

La technologie permet également d'avoir des durées de cours adaptées. "Pour la concentration des enfants, nous recommandons des session de 25 minutes, or un professeur ne se déplace pas pour 25 mn, explique Bernard Goldstein.

Aujourd'hui Vivaling dispose d'une trentaine de coachs à travers le monde, d'une quinzaine de clients principalement français et à 50% situés en Asie. Les langues enseignées sont l'anglais à 90%, le mandarin, le français et l'espagnol. "Notre valeur ajoutée est la formation de nos coachs, qui doivent impérativement être des professeurs de langue".  Car chez Vivaling on ne parle pas de professeur ni de leçon mais plutôt de "coach" et de "session". "Nous voulons nous distinguer du vocabulaire de l'école", justifie Bernard Goldstein.  

"La Chine, le plus grand marché linguistique"

Après avoir débuté l'aventure avec 170 000 euros en juillet 2014, Vivaling vient tout juste de lever plus de 300 000 euros. Un investisseur qui n'est autre que la mère d'une élève séduite par le concept. Si aujourd'hui l'essentiel des clients sont des enfants d'expatriés, Vivaling compte se développer davantage auprès du public singapourien mais vise à terme le très florissant marché du e-learning en Chine. "C'est le plus gros marché linguistique, explique Bernard Goldstein. On ne veut pas se précipiter sur ce marché compliqué mais il est incontournable". Et pour son aventure dans l'empire du Milieu, il pourra compter sur son associée chinoise Zihan Wang.

Quid de la France ? "Nous comptons développer notre présence en France mais aussi paradoxale que cela puisse paraître la demande y est encore faible, explique t-il". Par la suite, il veut rendre l'accès aux langues étrangères accessible pour les plus démunis. "Nous devons à terme développer l'enseignement sans coach pour réduire les coûts, augmenter légèrement la taille des groupes d'élèves assistant simultanément à un cours en direct et enfin recruter les coachs au plus près des élèves, à l'échelle d'un pays. Par exemple, les coaches d'anglais en Inde seront eux-mêmes indiens".