TROIS QUESTIONS A
 
16/05/2007

Le président de Kewego répond aux accusations de Canal Plus

Poursuivi par Canal Plus pour avoir diffusé des vidéos tirées des émissions de la chaîne sur sa plate-forme de partage vidéo, Kewego, par la voix de son président Michel Meyer, donne sa version des faits.
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Selon vous, pourquoi Canal Plus a décidé d'attaquer Kewego plutôt qu'une autre plate-forme d'échanges vidéo ?

Nous nous posons la même question. Canal Plus nous reproche d'être les mauvais élèves du secteur, pourtant nous avons réagi promptement à chaque fois qu'ils nous ont demandé de supprimer une de leurs émissions de notre plate-forme. Que ce soit clair, nous sommes ceux qui travaillons le plus avec les médias : M6, France Télévisions, L'Equipe ou Le Figaro... Et évidemment, avec tous ces grands médias comme partenaires, nous ne pouvons être qu'extrêmement vigilants sur ces questions de droits. La preuve, l'assignation qu'ils nous ont envoyée fait seulement état de "quelques dizaines de contenus" postés illégalement sur Kewego. Des vidéos que nous avons évidemment supprimées. En outre, je ne vois pas sur quels fondements juridiques Canal Plus motive sa plainte. La LCEN est très claire sur notre responsabilité en tant qu'hébergeur, nous ne sommes pas responsables des contenus mis en ligne par les internautes, au contraire d'un média. Car si nous en étions un, nous n'aurions pas besoin de travailler avec des partenaires médias, et eux ne travailleraient pas avec nous si nous étions concurrents !

Pourtant Canal Plus vous accuse de ne pas chercher à mettre en place une solution de filtrage ?

A leur crédit, Kewego n'a pas fait d'annonce tonitruante concernant la mise en place d'une solution magique de filtrage. Mais avant de nous accuser de ne rien faire, ils auraient pu nous demander si nous travaillons sur ce problème. Selon nous, les solutions de fingerprinting sont peut être à la mode (lire l'article : Le fingerprinting sauvera-t-il le partage de vidéos sur le Net ?, du 10/05/07), mais elles ne résolvent pas tous les problèmes. Par exemple, ces systèmes ne permettent pas de régler les problèmes des vidéos violentes. En outre, ce ne sont pas elles qui vont juger si telle vidéo est parodique et si telle autre est diffamante.


Quels systèmes privilégiez-vous ?

Il y a des solutions techniques, et nous les étudions, qui permettent de s'assurer qu'un utilisateur plaçant un contenu en ligne illégalement puisse être identifié et qui empêchent que ce contenu puisse être remis en ligne par un autre utilisateur une fois qu'il a été identifié. Mais le sujet de fond n'est pas de savoir quelle technologie est la meilleure. Il faut surtout se rendre compte qu'une intervention humaine sera toujours nécessaire.


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