Le 13 juillet dernier, le Tribunal de grande instance de Paris condamnait Dailymotion pour avoir permis de diffuser le film "Joyeux Noël", du réalisateur Christian Caron. Dans ce jugement, le tribunal de Paris a renforcé la position de Dailymotion qui se réclame être un hébergeur, et non un éditeur.

 

Ainsi, contrairement à une ordonnance de référée prise le 22 juin dans ce même tribunal dans une affaire opposant Jean-Yves Lafesse à MySpace, le TGI de Paris n'a pas considéré que le fait qu'un site se rémunère par la publicité induit que cette société doit assumer la responsabilité d'un éditeur.

 

Cependant, le Tribunal considère que Dailymotion, en tant qu'hébergeur, n'est pas exempt de toute responsabilité. En effet, le Tribunal note que la responsabilité liée à l'hébergement "n'instaure pas une exonération de responsabilité mais seulement une limitation de responsabilité restreinte aux cas où les prestataires techniques n'ont pas effectivement connaissance du caractère illicite ou de faits et circonstances faisant apparaître ce caractère".

 

Mais Dailymotion sait pertinemment que sa technologie permet à tout à chacun de s'échanger tout type de vidéos, et pour le tribunal, la société a forcément connaissance que sa plate-forme permet de diffuser illégalement des vidéos protégées. Enfin, considérant que Dailymotion n'a pas pris de mesure pour empêcher que de tels actes n'aient lieu, le Tribunal l'a donc condamné à verser 13.000 euros de dommages et intérêts à la société Nord-Ouest Production et 10.000 euros au distributeur UGC Images, soit 23.000 euros au total.

 

Pour démontrer sa bonne foie devant les tribunaux, et pour développer les partenariats avec les fournisseurs de contenus tels que ceux déjà signés avec Universal Music et Warner Music, Dailymotion a mis en place, depuis lundi dernier, un système de filtrage pour empêcher la diffusion de vidéos pirates.

 


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