|
|
Espace personnel des vidéos postées sur Dailymotion
|
|
Les tests effectués sur les séries et films sont encore moins concluants
que pour les clips. En effet, il nous a été possible tant sur Dailymotion
que sur Youtube de diffuser toutes les vidéos que nous avons décidé
d'uploader. Qu'il s'agisse d'épisodes de la saison 1 de Heroes, actuellement diffusée
sur TF1, de la saison 2 de Prison Break, ou de Grey's Anatomy. Côté films, aucune
plate-forme n'a non plus refusé Arthur et le minimoys de Luc Besson, sorti en
décembre 2006, ainsi que les versions françaises de Spiderman 3 sorti le 1er mai
dernier et de Sin City, sorti en juin 2005.
Il semblerait en effet que la base de données d'Audible Magic soit
assez pauvre en empreintes de films et de séries, notamment françaises.
Elle dispose, entre autre, de celles de NBC Universal (qui produit Heroes) et
de certaines de Viacom (24 heures). Cependant, le filtrage d'Audible Magic étant
basé sur la bande son, il est nécessaire que les empreintes de chaque version
dans laquelle le film est traduit soient indexées. Idem pour les séries. Et ce,
par toutes les majors et producteurs indépendants qui existent dans le monde.
Un chantier colossal qui ne permet pas, à court terme, d'en finir avec les vidéos
pirates sur les plate-formes d'échange vidéo. "L'avantage
que peuvent en tirer les majors est colossal et cela ne leur coûte presque
rien. Mais évidemment, nous n'en sommes qu'au début", tempère
Benjamin Bejbaum.
En attendant, Dailymotion explique faire le ménage par lui-même. Selon
son PDG, la société traque les sites listant les liens vers ces
contenus pirates. Des sites qui permettent aux internautes de retrouver dans l'ordre
les épisodes de chaque saison d'à peu près n'importe qu'elle série.
En supprimant les contenus illégaux ainsi détectés, Dailymotion
donne un gage supplémentaire de sa bonne foi et de sa volonté à
lutter contre le piratage. Une attitude qui, espère-t-elle, lui permettra
de s'attribuer les faveurs des juges, ainsi que des majors qu'elle courtise pour
pouvoir diffuser leurs contenus. Pour cela, la société vient d'ailleurs
de débaucher Giuseppe de Martino, ex-directeur juridique et réglementaire
d'AOL France, président de l'AFA, et membre du Conseil de la propriété
littéraire et artistique.
En outre, la société teste à l'heure actuelle une seconde
solution de filtrage, en cours de développement par l'INA, basée
cette fois sur la reconnaissance des images, non plus de la bande son. "Dans
quelques mois, nous auront plusieurs technologies de filtrage à notre disposition",
affirme-t-il.