Journal du Net > Economie  Untitled Document > Le triomphe de la coiffure à petits prix
Photo © Coiff&Co

Que ce soit Coiff&Co en 1992, Self'Coiff en 1997 ou Fabio Salsa en 1996, l'enseigne moyen gamme de Franck Provost, tous sont partis du même constat : le pouvoir d'achat des Français ne leur permettait plus d'aller aussi souvent chez le coiffeur.

Alors, au groupe Saint-Algue (Jean-Louis David) "plutôt que de baisser nos prix, nous nous sommes rendus compte que nous n'avions aucune marque d'entrée de gamme. Nous avons donc réfléchi à un concept très discounter", se rappelle Virginie Le Carré, responsable Marketing de Coiff&Co.

L'avénement de l'achat malin

Serge Comtesse, président fondateur du groupe éponyme, a lui "constaté que le marché de la couleur individuelle connaissait une croissance exponentielle, ce qui n'était pas du tout le cas de la couleur traditionnelle en salon. Il s'agissait d'une nouvelle demande à laquelle nous ne pouvions répondre avec les salons Comtesse." Self'Coiff était née.

Même son de cloche à Fabio Salsa : "c'est en regardant les statistiques que l'on comprend que le moyen de gamme a beaucoup d'avenir. Par rapport à il y a dix ans, les clientes fréquentent beaucoup moins régulièrement les salons haut de gamme", affirme Matthieu Mauthé, responsable du développement Franck Provost France.

Second constat : le changement de mentalité vis-à-vis du low cost. "Aujourd'hui, les consommateurs n'ont plus d'hésitation à aller à Ed ou à Leader Price. Au contraire, ils se demandent : pourquoi dépenser plus ?", énonce Serge Comtesse. Cet avènement de l'achat malin est l'autre phénomène qui explique le succès des salons à bas prix. "Chez nous, la cliente ne paie que la coupe" et aucun autre service, rappelle Virginie Le Carré. A Self'Coiff, elle peut même se sécher les cheveux elle-même. Alors pourquoi payer ?

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