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Johan Oudille, fondateur de A3 graphique Photo
© Johan Oudille
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| "Je n'annonce pas mon âge dès la première rencontre" |
Johan a 16 ans quand l'idée d'être son propre patron lui traverse l'esprit.
Mais à l'époque, ses projets sont encore flous. "Les études ne me branchaient
pas. Je n'aimais pas l'idée d'être assis des heures à écouter les professeurs",
se souvient le jeune homme, âgé de 19 ans aujourd'hui. "Ce que j'aime, c'est apprendre
par moi-même."
Passionné d'informatique et d'Internet, le lycéen réalise alors bénévolement
quelques encarts sur le site Internet d'une radio locale ardennaise. "Un commercial
de la station m'a dit que j'avais du talent et que je devais monter mon affaire."
Patron à 18 ans
C'est chose faite deux ans plus tard. Fin 2005, après avoir raté son Bac S, Johan a 18 ans quand il se met à son compte comme infographiste. "J'ai commencé par réaliser des sites pour les petites entreprises. Décrocher ses premières références est très utile lorsque l'on commence à démarcher."
Cependant, Johan reconnait que la jeunesse n'inspire pas forcément confiance. "Je n'annonce pas mon âge dès la première rencontre. Ce n'est qu'une fois que je travaille avec des clients que l'on en discute. Ceux qui m'ont fait confiance me disent alors qu'ils recherchent un esprit jeune pour renouveler leur image. En revanche, même si personne ne me l'a avoué, je suis persuadé que certains contrats n'ont pu être signés parce qu'on ne me faisait pas confiance."
Tenté par le salariat
Des erreurs de jeunesse, Johan en reconnaît. "Pour convaincre les clients,
j'appliquais des tarifs trop bas. Aujourd'hui, j'ai relevé mes prix au niveau
de la concurrence pour pouvoir gagner de l'argent." Quant au statut de salarié
et ses revenus réguliers, ils ont failli avoir raison de sa motivation à
plusieurs reprises. A chaque fois, un surcroît d'activité ou un manque
de motivation pour quitter son statut d'indépendant ont eu raison de ce changement
de vie.
Aujourd'hui, Johan a quitté les Ardennes pour s'installer à Gap. Sa société ne lui permet pas encore de vivre aisément de son travail. Il travaille de chez lui, ou plutôt de chez ses parents où il vit. Mais à la fin de l'année, Johan va s'associer avec une entreprise avec qui il travaille déjà. "Eux aussi réalisent des sites, mais plutôt sur la partie programmation. Moi je travaille sur l'aspect graphique." Cet association permettra à Johan de rester maître de son parcours tout en faisant grossir son activité.
