La boulimique Compagnie des Alpes marquera-t-elle une pose dans les acquisitions
? Tout porte à le croire, en premier lieu les déclarations d'Eric Guilpart : "Nous
devons digérer l'absorption de Val d'Isère, qui nous a coûté 100 millions d'euros",
justifie-t-il. De plus, dans les domaines skiables, les perspectives en France
sont bouchées faute de sites disponibles. La CDA devrait cependant tenter d'augmenter
sa participation dans Chamonix, actuellement limitée à 35%. A l'étranger, notamment
en Suisse, des discussions sont en cours, mais cela depuis des années et le marché
autrichien est "complètement bloqué". Quand aux stations de l'hémisphère Sud,
elles n'intéressent pas la CDA.
Coté parcs de loisirs, "il y a plus de choix", se félicite Eric Guilpart. Mais
désireuse de n'acquérir plus que des grands sites, à la marque reconnue, la CDA
ne risque-t-elle pas de se trouver sans moyens après l'opération Val d'Isère ?
"Nous n'avons jamais renoncé à un projet pour des questions d'argent, répond
Eric Guilpart. Nos actionnaires nous ont toujours suivis. La difficulté n'est
pas de trouver l'argent, mais le bon projet".