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Antoine Duarte
Président
Syndicat des Régies Internet
Directeur général
Yahoo! France |
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Antoine Duarte
"C'est aux acteurs majeurs de l'Internet de donner le ton en matière d'e-pub"
Fondé en juin 2003 par AOL, MSN, Tiscali, Wanadoo et Yahoo et rejoint cette année par Lycos, le Syndicat des Régies Internet renouvelle son bureau. Son nouveau président, Antoine Duarte (DG de Yahoo France) revient sur le rôle du SRI sur le média Internet.
(28/07/2004) |
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JDN. Le Syndicat des Régies Internet vient d'achever sa première année d'existence. Quel bilan pouvez-vous dresser ?
Antoine Duarte. L'année fondatrice est toujours particulière. Sous la présidence d'Hervé Simonin, PDG de Tiscali, le SRI a commencé par définir les objectifs et les règles de fonctionnement du syndicat. La première des missions que nous nous sommes fixées est la simplification du média Internet. Le SRI agira pour la diminution du nombre de formats publicitaires, pour la définition et l'utilisation d'un vocabulaire commun et pour l'utilisation des mêmes outils de tarification. Nous souhaitons également expliquer les principes du nouveau média aux annonceurs, leur montrer sa puissance et sa richesse et ainsi les inciter à investir sur ce média. L'e-pub est une véritable industrie et le SRI veut en être le premier représentant.
N'êtes-vous pas en train de vous substituer à l'IAB ?
Nous avons d'excellentes relations avec l'IAB. Cette organisation fédère tous les acteurs de l'e-pub, les annonceurs, les agences et les régies. La plupart des régies membres du SRI jouent également un rôle majeur au sein de l'IAB. Mais les deux structures sont complémentaires et travaillent ensemble au développement du média Internet. L'IAB doit notamment s'appuyer sur notre syndicat pour entériner les formats publicitaires qui seront utilisés par les régies.
Avez-vous déjà mené des actions concrètes pour promouvoir le média ?
Oui. L'année dernière, le SRI a sponsorisé une opération de l'IAB visant à mettre en avant le média Internet [Webullition, ndlr]. L'événement s'est déroulé sur une journée et a réuni des annonceurs qui ont apporté leur témoignage sur le retour sur investissement de leurs campagnes en ligne, ainsi que des agences qui ont présenté leurs créations publicitaires. Le SRI a profité de cette occasion pour se faire connaître des acteurs du marché.
Vous venez de prendre la tête du SRI lors du renouvellement du bureau. Quelles sont les projets à venir pour le syndicat ?
Vous me prenez de court. Je travaille actuellement à la définition d'un plan d'action en collaboration avec mon équipe composée de Philippe Besnard, vice-président d'AOL, et Luc Tran-Thang, directeur de l'unité d'affaires médias de Wanadoo. Nous communiquerons nos projets en septembre prochain. Je peux toutefois annoncer l'arrivée de Laurence Milhau, au poste de déléguée générale, qui assurera une permanence. Durant sa carrière, Laurence Milhau est passée par Havas et MPG. Elle a une grande expérience de l'e-pub.
Quand et pourquoi Lycos a-t-il rejoint le SRI ?
Lycos nous a rejoint en début d'année. Il vient s'ajouter à AOL, MSN, Tiscali, Wanadoo et Yahoo. Désormais, la majorité des grandes régies Internet sont maintenant membres du SRI. Ensemble, nous touchons plus de 80 % des internautes et nous drainons la majorité des investissements publicitaires.
Mais notre engagement au sein du syndicat n'a rien de commercial. Chacun conserve la liberté de son offre de régie. Nos différences sont d'ailleurs très marquées sur ce plan-là. Nous souhaitons juste unir nos forces pour faire en sorte que les annonceurs investissent massivement sur Internet.
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 Toutes les régies, internes et externes, sont invitées à nous rejoindre." |
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L'adhésion au SRI est-elle ouverte à toutes les régies ?
L'appel est lancé. J'espère que le plus grand nombre des régies internes et externes, actives sur Internet, nous rejoindrons bientôt pour apporter leur pierre à l'édifice. Il est essentiel pour une régie de rejoindre une structure, comme le SRI, qui les représente et contribue au développement du média.
A combien s'élève la cotisation annuelle des membres ?
Le SRI a souhaité se donner les moyens de ses ambitions. Ses membres doivent être capables de soutenir ses missions. C'est pourquoi la cotisation annuelle est fixée à 40.000 euros. C'est une grosse somme qui peut paraître prohibitive mais comme sur les autres médias, c'est aux acteurs majeurs de donner le la. Ainsi, il n'y a pas de télévision locale membre du SNPTV ou de petite radio indépendante membre du SIRRP.
Les membres actuels du SRI ont quitté le e-Syndicat pour former une nouvelle organisation. Quelles sont vos relations avec cet autre syndicat ?
A ma connaissance, le e-Syndicat n'est plus actif et j'invite d'ailleurs les anciens membres du e-Syndicat à nous rejoindre.
Envisagez-vous de créer un SRI dans d'autres pays ?
Pourquoi pas. Ce serait légitime puisque les régies membres du SRI ont une envergure internationale. Mais ce type d'organisation n'existe pas partout dans le monde. Sur le marché mondial de la publicité, la France se distingue des autres pays par ses syndicats tels que le SNPTV, le SIRRP... ou le SRI.
Quelle est votre vision du marché de l'e-pub en France ?
L'e-pub en France est un marché très dynamique qui connaît une forte croissance. Sur les cent premiers annonceurs, tous médias confondus, moins de dix ne communiquent pas sur Internet. Les investissements publicitaires ont progressé de plus de 50 % en 2003 et les investissements moyens par annonceur se sont également accrus, même si certaines marques investissent encore trop peu. Compte-tenu du nombre croissant d'acheteurs en ligne et du développement très rapide du haut-débit, je suis confiant dans l'avenir de l'e-pub.
Quelle est la plus belle pub que vous ayez vue cette année ?
Aux Etats-Unis, BMW diffuse sur son site des films réalisés par de grands réalisateurs hollywoodiens. C'est un bel exemple d'utilisation du média. La pub de Volvo sur le Mystère de Dalarö [lire l'article du 19/03/04, ndlr], qui a remporté le prix plurimédias du Grand prix des Stratégies Médias 2004, est également une très belle création originale. |
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Propos recueillis par Frédéric QUIN, JDN |
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PARCOURS
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Antoine Duarte, a rejoint Yahoo France en janvier 2002 au poste de directeur général.
En mars 2001, Antoine Duarte est nommé directeur général adjoint d'IP France, en charge du développement commercial, après avoir occupé le poste de directeur commercial de la branche radio pendant plus d'un an.
Auparavant, Antoine Duarte a occupé différents postes au sein du groupe l'Expansion. Il a également travaillé chez Hachette Filipacchi, après avoir démarré sa carrière comme chef de la publicité au sein de AZ Publicité.
Et aussi Antoine Duart est diplômé d'une école supérieure de commerce.
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