Une marque dont la notoriété est mondiale
Look n'a jamais restreint ses partenariats sportifs aux frontières hexagonales.
Et ce n'est pas un hasard. Le fabricant nivernais réalise en effet 70 % de
son chiffre d'affaires à l'étranger. Lié à la Fédération française de cyclisme
depuis plus de quinze ans, le fabricant est aussi partenaire des fédérations américaine,
japonaise, canadienne, polonaise
Mais le partenariat qui ravit le plus Dominique
Bergin, c'est bien celui qui vient d'être signé avec les équipes chinoises de
cyclisme, sur route, piste, VTT et triathlon jusqu'en 2010. Un partenariat qui
couvre donc les J.O. de Pékin 2008. "Alors que ce pays fabrique des cadres pour
la majorité de nos concurrents, souligne, non sans plaisir, le président
de Look, ils ont choisi une technologie française pour équiper leurs coureurs."
Les J.O. seront naturellement une vitrine marketing de premier plan pour Look.
Et pour l'occasion, la marque a ouvert une boutique d'une surface de 200 m²
en plein cur de Pékin, au Workers Stadium. Toutefois, Dominique Bergin confesse
bien volontiers que les pays émergents ne sont pas encore, loin s'en faut, les
réservoirs de croissance de l'enseigne à court ou moyen terme : "Le marché
chinois du vélo haut de gamme est encore inexistant et ne représente d'ailleurs
que 2,8 % de notre chiffre d'affaires." En Chine, comme dans beaucoup de
pays émergents, le vélo est encore synonyme de pauvreté : "cette connotation lui
reste attachée et les voitures de sport obtiennent bien plus souvent les suffrages
des nouveaux riches" constate-t-il.
Les pays développés resteront encore longtemps
le cur de marché
La croissance vient plutôt des marchés américains, ouest-européens et japonais,
que l'on pourrait croire depuis longtemps matures, mais qui se révèlent porteurs.
"On passe, dans ces pays, d'une culture VTT à une pratique de plus en plus
fréquente du vélo
de route, surtout aux Etats-Unis où nous avons, en 2006, doublé nos ventes
de cadres", souligne Dominique Bergin. Dans ce pays, où Look réalise 20 %
de son chiffre d'affaires à l'export, le fabricant a décidé d'ouvrir
l'an dernier sa propre filiale de distribution et de ne plus passer par des
importateurs. Une stratégie de distribution que le fabricant réservait jusque-là
au marché hexagonal. En Europe, si la croissance est au rendez-vous, Dominique
Bergin sait qu'il faut tout de même rester prudent : l'an dernier, Look a
abandonné sa stratégie de distribution directe en Espagne pour revenir à
un partenariat d'importation classique, après avoir vu un peu trop grand
sur ce marché.