Les junior-entreprises ne sont pas de simples associations estudiantines. Il est important de comprendre sur quel modèle elles fonctionnent, quels sont leur moyens d'action et leur limites, pour envisager ensuite de leur confier des projets.

 

L'organisation des junior-entreprises

Il existe en France, 90 JE et 45 structures associées regroupées au sein de la Confédération nationale des junior-entreprises (CNJE). Celle-ci est la seule à pouvoir délivrer le label 'junior-entreprise' en France et effectue d'ailleurs une veille annuelle pour traquer les usurpateurs. Bref, n'est pas JE qui veut. "Avant de devenir une junior-entreprise, la structure candidate doit valider deux stades, explique Cédric Legros nouveau président de la confédération. Tout d'abord celui de 'junior-création' puis celui de 'pépinière-junior entreprise'. Elle dispose de deux ans maximum à chaque fois pour passer au palier supérieur."

Le bureau d'une JE est renouvelé chaque année. Celle-ci est en général composée de deux équipes, une en formation avec des étudiants généralement en licence et l'autre opérationnelle le plus souvent avec des Master 1. "Les missions durent habituellement quelques mois. Les rares qui dépassent un an sont prises en charge par des binômes : un chef de projet en formation et l'autre opérationnel, permettant ainsi d'assurer le suivi."

 

Les ressources mises en oeuvre

"Les JE ont accès aux dernières méthodologies et techniques développées par les chercheurs..."

Sur quelles compétences et ressources une junior-entreprise s'appuie-t-elle pour répondre aux demandes des entreprises ? Tout d'abord celles des étudiants. Certes il ne s'agit pas là de professionnels expérimentés, mais certains peuvent montrer de bonnes compétences voire un niveau de technicité élevé comme en technologie par exemple. Bref, le mouvement des JE est animé par 10.500 étudiants administrateurs, directement membres d'une des structures, et qui, selon les besoins et les compétences nécessaires pour une mission, peuvent faire appel à l'un des 115.000 étudiants inscrits dans leurs écoles ou universités.

Les JE s'appuient aussi sur les moyens mis à disposition par leur école tels que les accès aux bases de données (Diane, Xerfi, etc.) ou encore la possibilité de consulter les professeurs et chercheurs. "Les junior-entreprises ont ainsi accès aux dernières méthodologies et techniques développées : outils informatiques, réalisation d'échantillonnages…", souligne Cédric Legros.

Côté motivation, pour les étudiants cette activité représente un complément pédagogique par rapport à l'enseignement universitaire et donne l'occasion pour les membres des JE de manager une équipe et des projets pendant un an. Du point de vue des entreprises, cela peut être un moyen également de repérer de futurs collaborateurs.

 


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