Que vous reproche-t-on : une certaine façon de faire ou vos idées
? "Si on critique ce que j'ai dit lors de la réunion, me reproche-t-on
de l'avoir dit ou de l'avoir pensé ?", s'interroge Muriel Jouas.
Si la critique est fondée
Dans le premier cas, la critique à votre égard concerne un fait
précis pour lequel vous êtes effectivement en tort. Acceptez alors
la critique avec humilité. "Dans ce cas-là, ce n'est pas négociable",
prévient Muriel Jouas. Inutile, donc, de chercher à se justifier.
"Toute la difficulté réside dans l'appréciation."
'Ce travail n'est pas assez soigné' : par rapport à quel standard
? Quelle était la consigne exacte ? Montrez à votre interlocuteur
que vous avez bien enregistré sa remarque en demandant des précisions
: sur quels points ? Sur la forme ou sur le fond ? Qu'attend-il de vous la
prochaine fois ?... S'il a pris soin de vous expliquer calmement et sans animosité
les motifs concrets de sa critique, en face-à-face, n'hésitez pas
à lui signaler que vous appréciez le geste. Expliquez-lui les points
que vous allez améliorer et dans quel délai vous allez le faire.
Si la critique concerne une compétence plus longue à obtenir ('tu
ne me rends pas ton travail à l'heure', par exemple), vous pouvez proposer
un plan de progression et une méthode de travail l'incluant : vous lui
ferez des comptes rendus toutes les fins de semaine afin de vous tenir au planning
fixé à l'avance avec lui. Si besoin, il est possible de prévoir
de se revoir à une date précise, afin de reparler de la question.
| "Si la critique est fondée, elle n'est
pas négociable" |
S'il s'agit d'une question d'opinion
Face à une critique infondée ou qui repose sur un conflit d'opinion,
pas question non plus de perdre son calme. Pour autant, il ne s'agit pas de tout
accepter. Un collègue vous reproche d'avoir émis une opinion contradictoire
pendant une réunion d'équipe : s'il s'agit de la façon dont
vous l'avez fait, vous pouvez effectivement discuter du bien-fondé de le
couper et de rejeter son idée en bloc devant tout le service. Par contre,
s'il ne supporte pas qu'un collaborateur le contredise, dites-lui avec tact que
vous ne pouvez pas être toujours d'accord et que cela a permis de faire
avancer le débat...
