|
|
Armand Mennechet
|
|
"Il faut utiliser des indicateurs clairs et incontestables
afin de rendre ses résultats irréfutables" |
Faire le point sur ses atouts
Pour prétendre à un poste plus important, il faut bien entendu
être déjà très performant dans la fonction occupée.
Cela signifie que l'on est capable d'atteindre ses objectifs rapidement et que
les résultats acquis s'inscrivent dans le temps. Mais il s'agit d'un minimum
car il faut également être capable d'apporter une valeur ajoutée
à l'entreprise, ce qu'Armand Mennechet traduit par "avoir un impact
sur l'environnement de son poste". Cela revient à être force
de proposition, être capable de mobiliser une équipe autour d'un
projet, améliorer le mode de fonctionnement de son équipe, imposer
un certain leadership sur son entourage professionnel et, généralement,
faire le consensus sur ses capacités.
Outre ses compétences techniques (bonne connaissance du métier,
des procédures et des technologies requises), d'autres éléments
sont à prendre en compte. Selon Armand Mennechet, "la vitesse d'intégration
dans une équipe est un indicateur important du potentiel d'un salarié."
Il importe donc de valoriser ses capacités relationnelles surtout lorsqu'elles
permettent de rassembler toute une équipe autour de soi et d'imposer ses
compétences aux yeux de tous. Cela permettra, de plus, de légitimer
une ascension rapide.
Faire preuve de qualités managériales est également un
atout puisque la montée en grade implique souvent l'encadrement d'une équipe.
Être capable de faire progresser ses collaborateurs avec soi, de reconnaître
le potentiel de chacun sont des qualités à mettre en avant.
|
|
Exprimer les réussites de son équipe avant
les siennes © Clipart
|
|
Rationaliser ses résultats
Une fois le périmètre de ses atouts détecté, encore
faut il préparer son argumentation. Pour cela, "on utilise des indicateurs
clairs et incontestables afin de rendre les résultats irréfutables",
spécifie Armand Mennechet. La rationalisation des performances permet en
effet de montrer son professionnalisme, sans se vanter ni se surestimer, et tout
en évitant d'avoir à se comparer à d'autres. Il s'agit de
faire le point et de savoir communiquer sur les succès établis,
les objectifs atteints à court et moyen termes, les relations mises en
uvre avec des clients et fournisseurs, des contrats gagnés, des budgets
remportés, des partenariats mis en place...
La progression dans le temps doit aussi être mesurée : on s'attachera
à montrer quelles actions ont été entreprises afin de franchir
différents paliers.
Valoriser son équipe avant soi-même
Tous ces résultats concerneront d'abord son équipe lorsqu'on
travaille avec plusieurs collaborateurs. Rien ne sert d'être trop gourmand
et de vouloir s'approprier les bénéfices du groupe, à tort
ou à raison d'ailleurs. Ce n'est jamais bien vu et, à moins d'être
extrêmement habile, la tentative est souvent grossière. Toute la
difficulté réside donc dans sa capacité à faire remarquer
sa contribution personnelle. Cela peut venir des autres (collègues, partenaires
extérieurs à l'entreprise ou d'autres services satisfaits de votre
collaboration) ou bien de soi mais, dans un deuxième temps. Pour cette
phase, il est possible d'attendre un cadre privilégié, tel que l'entretien
annuel ou bien une rencontre plus informelle avec son supérieur, par exemple
à la fin d'un projet réussi.
Faire valoir sa spécificité
Et si l'on n'a pas le parcours de Monsieur tout-le-monde, autant en faire un
atout. Son extrême jeunesse ne constitue pas nécessairement un handicap
pour un poste élevé dans la hiérarchie à condition
de ne pas chercher à l'occulter. Plutôt que de rester focalisé
sur ce point, exposer ses atouts : un parcours déjà riche et varié,
une expérience solide, un réseau professionnel fourni... "Il
faut montrer sa valeur de différence", préconise Armand Mennechet,
c'est-à-dire démontrer en quoi sa particularité va représenter
un avantage pour les challenges à remplir dans le poste convoité.
Et faire confiance à sa hiérarchie pour estimer cette valeur à
son juste niveau.