Ne pas se précipiter
L'erreur fatale consiste à se précipiter. Faire étalage
trop rapidement de ses ambitions et demander une promotion pour laquelle on n'est
pas encore prêt risque de vous desservir lourdement. "Comme le disent
les Américains, 'timing is everything' ", plaisante Armand Mennechet.
Une action prématurée envoie un signal de manque de maturité
et écorne votre crédibilité.
Guetter les opportunités
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Un échec peut cacher une bonne surprise : il faut
rester motivé © Clipart
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Pour être en accord avec les enjeux de l'entreprise, il faut bien en
cerner l'environnement : ses besoins, ses évolutions et ses projets. "Il
faut être capable de discerner les fenêtres d'opportunités
lorsqu'elles se présentent", résume Armand Mennechet. Toute
période de changement dans l'entreprise est propice au mouvement :
il faut alors se positionner par rapport aux nouveaux besoins. Certains contextes
sont particulièrement créateurs d'opportunités, tels qu'un
rapprochement avec une autre entreprise, une implantation à l'étranger
ou la création d'une nouvelle filiale.... "Si l'entreprise fusionne
avec une société espagnole et que vous maîtrisez parfaitement
la langue car vous avez déjà une expérience dans ce pays,
il faut le faire savoir. On peut avoir besoin de cette expertise."
Faire évoluer ses objectifs
Que faire si le poste finalement proposé ne correspond pas à
l'objectif fixé ? Il est généralement délicat
de refuser une promotion, même si elle ne correspond pas à ses attentes.
Pour Armand Mennechet, "accepter une nouvelle fonction peut être une
tactique très pertinente car cela ouvre le champ de ses compétences
tout en montrant une grande adaptabilité et polyvalence."
"Il faut être capable de discerner les fenêtres
d'opportunités lorsqu'elles se présentent" |
Il est aussi parfois bon de ne pas se laisser guider par ses préférences
mais de faire des choix de développement professionnel formateurs. Ce peut
être un détour enrichissant avant de revenir à ses ambitions
premières. Enfin, certaines entreprises testent leurs collaborateurs en
leur demandant de se frotter à une autre culture métier avant de
les promouvoir à un poste à fortes responsabilités.
Rebondir après un échec
La promotion tant espérée peut également tarder à
venir, ou bien vous être refusée. Dans ce cas, Armand Mennechet met
en garde contre un effet de "myopie". "Il faut alors prendre de
la distance car la réalité aujourd'hui peut changer à court
terme." Les réactions trop hâtives (perte de motivation, relâchement,
démission...) sont donc à proscrire car une opportunité perdue
ne signifie pas que toutes les possibilités de progression sont écartées.
Armand Mennechet conseille au contraire de se remettre immédiatement dans
une dynamique professionnelle. "Il ne faut surtout pas se démobiliser
mais plutôt redoubler d'attention car on est observé de près
pendant ces périodes de transition." Et d'ajouter : "la météo
est changeante. Vous étiez peut-être numéro deux sur la liste.
Une promotion ratée n'est pas obligatoirement un échec."