Près d'un lecteur du JDNet sur deux, si l'on en croit
les résultats de notre sondage en ligne de la semaine
dernière, boudent le nouveau nom de domaine créé
par l'Afnic en .com.fr. Ouverte début octobre, cette
nouvelle famille d'adresses URL se veut beaucoup moins contraignante
que le .fr traditionnel (lire les conditions
de création). Une
pièce d'identité et un justificatif de domicile
suffisent alors qu'un extrait Kbis est demandé pour le
.fr.
Ce louable souci de simplification administrative a toutefois
l'inconvénient de complexifier le paysage du nommage
français déjà empétré par
un ".tm.fr" (tm pour trademark) qui n'avait pas rencontré
un franc succès auprès des internautes. Les détracteurs
du .com.fr lui reprochent aussi d'ouvrir la porte à une
nouvelle forme de cybersquatting: on peut déjà
trouver par exemple un cocacola.com.fr visiblement déposé
par un particulier. Même si d'éventuels pirates
n'ont aucun espoir de conserver leur adresse en cas de recours
devant les tribunaux, c'est un souci de plus pour
les éditeurs déjà bien en peine de protéger
leurs marques virtuelles. Plusieurs d'entre eux (la Fnac, Paribas,
Canal Plus...) ont d'ailleurs redoublé toutes leurs adresses
existantes en .com.fr. Une opération au coût non
négligeable.
L'ouverture
de l'enregistrement a donné lieu à une véritable
ruée sur le .com.fr (lire l'article
du JDNet). Vrai succès ou effet de ces dépôts
"de précaution"? Les réponses de nos
lecteurs laissent l'interprétation libre: seul un répondant
sur quatre a déposé un ou plusieurs .com.fr, 13%
ne l'ayant pas encore fait mais se déclarant décidé
à déposer une adresse de ce type. Mais la large
majorité relative obtenue par les internautes décidés
à ignorer le .com.fr augure mal du succès public
de la nouvelle adresse made in France.