Acteurs
Sur le marché de l'offshore, la cote de l'Inde ne cesse de grimper
Valtech et i2 ont annoncé la délocalisation d'une part non négligeable de leurs activités de développement d'applications au profit de prestataires indiens. Un choix stratégique pour réduire leurs coûts face à la crise du secteur. (Lundi 14 janvier 2002)
     

La SSII française Valtech comme le spécialiste des solutions d'approvisionnement en ligne i2 Technologies souffrent de la récession actuelle du secteur. Pour y remédier et retrouver au plus vite une croissance satisfaisante, les deux acteurs empruntent la même voie : celle de la délocalisation. Le pays choisi pour réduire sensiblement les coûts tout en minimisant les risques de baisse de qualité, l'Inde, est également la terre d'origine de Sanjiv Sidhu, fondateur de la société i2. Aussi celle-ci a-t-elle décidé de faire réaliser là-bas 50% de ses travaux de développement, contre moins de 20% à l'heure actuelle. Valtech pour sa part compte employer fin 2002 une centaine de collaborateurs dans ce même pays.

Deux enjeux majeurs sous-tendent la décision stratégique prise par ces acteurs. La réduction des coûts, tout d'abord, comme finalité revendiquée. Mais également la viabilité du travail de développement malgré une distance entre la tête et l'organe délocalisé. Sur le premier point, il convient de rappeler qu'i2 a été gravement touché par la crise du secteur informatique. Avec des pertes nettes de 5,53 milliards de dollars au troisième trimestre de son exercice 2001, la société enregistre une baisse de 39% de son chiffre d'affaires annuel. Une santé critique qui impose le recours à des solutions radicales. Valtech, en revanche, a retrouvé la rentabilité au troisième trimestre 2001.

Le pari de la délocalisation : coût et qualité
Le second point à considérer concerne la nécessité de préserver des capacités au moins équivalentes en termes de production, bien sûr, mais aussi d'innovation. Et c'est sur un plan qualitatif que les analystes émettent leurs avertissements : pour ne pas compromettre le produit du travail de développement, encore faut-il faire avec un certain nombre de contraintes nouvelles. Le décalage horaire, la distance et les différences linguistiques constituent autant de risques d'altérer la productivité des équipes, la qualité du code lui-même ou encore la clarté des documentations. Une prise de risque économique qui représente également une alternative globalement dommageable à l'emploi dans les pays d'origine de ces entreprises.

Le nouveau centre de développement Valtech en Inde devrait correspondre à plus de 10% du chiffre d'affaires de la SSII en 2003. Les experts du cabinet américain Forrester estiment que le recours à des prestataires de pays tels que l'Inde permet une économie de l'ordre de 25% par rapport à des prestataires locaux. Les consultants du Giga Information Group précisent quant à eux que l'Inde absorbe à elle seule 80% de la demande mondiale de développement "offshore", soit un marché de 6 milliards de dollars en 2000. Enfin, les SSII indiennes auraient selon eux progressé sensiblement en termes de capacités à traiter avec les entreprises américaines. La pratique tend ainsi à se développer, la proportion d'entreprises américaines qui font appel à cette solution étant estimée à 37% cette année contre 31% l'année dernière.

[Pascal Bories, JDNet]
 
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