Acteurs
SAP - Commerce One : un couple très libéral...
Officiellement, les deux éditeurs maintiennent des relations. Verbalement, ils ont convenu de ne plus vendre ensemble leur offre conjointe. Autant dire que les deux partenaires sont devenus concurrents. (Vendredi 18 janvier 2002)
     

A lire aussi :
"SAP a pris part dans nos affaires à un moment donné quand nous en avions besoin", Alexsis de Raadt St James (Commerce One)

Plusieurs indices pouvaient le laisser soupçonner ces dernières semaines et les intéressés viennent de le
confirmer: SAP et Commerce One ont décidé d'arrêter de commercialiser conjointement la plate-forme d'e-procurement Enterprise Buyer née de leur rapprochement. Interrogé par Reuters, Mark Hoffman, CEO de Commerce One, a tenu à préciser que l'accord de licence n'était pas caduc mais que les deux partenaires avaient convenu verbalement de cesser cette co-commercialisation. Un discours politiquement correct qui cache mal une réalité évidente: l'histoire des derniers mois a conduit peu à peu SAP à devenir non plus un partenaire de Commerce One mais un concurrent.

Un petit flash-back s'impose sur le contexte dans lequel s'est nouée cette alliance: été 2000, SAP, alors perçu comme l'éditeur d'ERP qui a manqué le train de l'e-business, tente de se rattaper en pactisant avec la nouvelle star montante de l'e-procurement. A l'époque, les représentants de Commerce One n'ont pas assez de mots pour décrire le paradis que vont représenter les places de marché animées par leurs logiciels. La firme promet l'avénement du "B-to-B Infinity", l'interconnexion des places de marché. Un an plus tard, le clairon a été rangé au grenier: avec des résultats en berne et des effectifs quasiment divisée par deux, Commerce One appelle à la rescousse SAP qui augmente sa présence dans son capital de 2,3% à hauteur de 20%. La dépendance de Commerce One à l'égard de la firme de Walldorf ne se démentira pas ensuite. Selon plusieurs analystes, la moitié des clients de Commerce One serait des clients... SAP.

Problème: pendant que Commerce One subit entre autres les difficultés des places de marché publiques, SAP pour sa
part travaille d'arrache-pied sur la restructuration de son offre. Et, inévitablement, vient marcher sur les plates-bandes de Commerce One. "SAP n'est plus seulement un éditeur de progiciel de gestion intégré (ERP ou PGI) mais ce que nous appelons un EAP, pour Enterprise Application Provider, commente Paul Ligny de Boudreau, chief research officer au sein de GigaGroup. Sa couverture fonctionnelle s'étend désormais de la comptabilité à la gestion de la relation client en passant par la gestion des relations fournisseurs". Une réalité qu'officiellement Commerce One refuse d'admettre: "Les progiciels de SAP sont tournés vers l'intérieur de l'entreprise alors que ceux de Commerce One sont à l'interface entre l'interne et l'externe", nous expliquait encore il y a quelques jours, Alexsis de Raadt St James, vice-présidente senior. Et justement, c'est en annonçant fin décembre des modules de SRM (Supplier Relationship Management) que SAP a clairement montré sa volonté de ne plus s'encombrer de son partenariat avec Commerce One.

Pour l'heure, SAP conserve ses 20% et, selon les propres termes d'Hasso Plattner, CEO de SAP, souhaite à ce titre tout faire en tant qu'actionnaire pour conduire Commerce One à la profitabilité. Ce qui dénote un sens certain de l'humour...

A lire aussi
Interview: "SAP a pris part dans nos affaires à un moment donné quand nous en avions besoin", Alexsis de Raadt St James (Commerce One)

Interview: "Notre ambition est de tenir la comparaison avec les offres best of breed" , Jean-Michel Franco Responsable marketing produits SAP.

[Cyril Dhenin, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters