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Avec
l'e-Business Suite, Oracle poursuit sa logique d'intégration |
Pour défendre les mérites de la suite intégrée, l'éditeur doit aussi travailler sur l'intégration avec les logiciels tiers. (Mercredi
23 janvier 2002) |
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A
lire également : Oracle
casse les prix de la 11i et offre une migration gratuite
vers son modèle ASP
"Daily
Business Close" : le nouveau concept d'Oracle et
de sa e-Business Suite 11i, tient dans ces trois mots,
qui ont servi de fil rouge tout au long d'Oracle AppsWorld
la semaine dernière. De quoi s'agit-il ? De fournir,
à partir d'un tableau de bord général,
des indicateurs relatifs à des couches d'informations
de niveaux très divers aux différents responsables
fonctionnels des entreprises (services marketing, achats,
direction générale, etc.). Pour ce faire,
Oracle a du procéder à de nouveaux aménagements
techniques dont bénéficie la dernière
version de l'e-Business Suite, la 11.5.6i.
e-Business
Suite: un socle et des modules
Cette
version se compose de deux partie distinctes: un socle
technologique gratuit et un ensemble de modules
fonctionnels
formant la suite progicialisée à proprement
parler, qui couvre la plupart des des fonctions de front-office
aussi bien que de back-office. La plate-forme technologique
se décompose elle -même en deux parties :
la base de données 9i d'Oracle et le serveur d'application
9iAS (ApplicationServer) qui intégre un ensemble
de six portlets à base de Java. Ce socle est livré
gratuitement aux entreprises dès lors qu'elles
achètent au moins l'un des 135 modules actuels
de l'e-Business Suite. Ces modules sont eux-mêmes
regroupés sous huit grandes familles de fonctionnalités
: Business Intelligence, CRM (Customer Relationship Management),
Finance, Human Ressource, Professional Services Automation,
SCM (Supply Chain Management, Enterprise Asset Management,
et Project Management.
Amélioration
de la granularité de l'information
L'innovation
technologique de cette dernière version de la suite
intégrée tient à un raison majeure
: l'intégration du data warehouse d'Oracle - jusqu'alors
externe - dans la base de données commune qui contient
les données transactionnelles et décisionnelles
de l'entreprise. Signe de ce changement, EDW qui désignait
jusqu'à aujourd'hui l'Entreprise Data Warehouse
de l'éditeur, réfère désormais
à l'"Embedded Data Warehouse" (data warehouse
embarqué), selon la terminologie d'Oracle. L'apport
pour les utilisateurs de la suite n'est pas négligeable,
puisqu'il leur permet maintenant d'accéder depuis
un point unique à des informations issues aussi
bien de la base de données décisionnelles
que du data warehouse.
En d'autres termes, un utilisateur pourra avoir accès
à des informations très détaillées,
telles que le nombre d'unités
d'un
produit vendues au jour le jour, aussi bien qu'à
des informations agréggées au sein du data
warehouse, d'ordre plus général, qui historicisent
les données transactionnelles et décisionnelles.
"L'intégration de notre data warehouse au
sein d'un référentiel de données
unique améliore les fonctions de drilll down et
de drill across, c'est à dire l'accès à
des données de détail depuis des données
plus générales, et l'accès croisé
à des données provenant de fonctions différentes
de l'entreprise", explique Lionel Dubreuil, chef
de produit technologies e-business chez Oracle France.
Ouverture
élargie vers des applicatifs tiers ?
Seul
hic pour les utilisateurs : à tout intégrer,
Oracle ne s'achemine-t-il pas à terme vers une
solution propriétaire en situation d'hégémonie
? Un reproche dont Oracle se défend en mettant
en avant l'ouverture actuelle de sa suite. "Nous
avons développé notre propre moteur d'EAI
(Enterprise Application Integration, ndlr), 9iAS Interconnect,
qui modélise les flux entre progiciels hétérogènes
à base de XML", explique Lionel Dubreuil.
"On peut ainsi par exemple intégrer un module
de CRM de la e-Business Suite dans un back-office de SAP
ou de PeopleSoft", ajoute-t-il. Par ailleurs, certains
dérivées de XML comme SOAP, ebXML et Rosettanet
devraient être supportés en standard dans
la prochaine version de 9iAS attendue pour avril 2002,
selon notre interlocuteur.
Nul doute en effet que la volonté d'Oracle de s'ouvrir
aux applications tierces soit sincère puisqu'elle
constitue pour l'éditeur la meilleure garantie
de pouvoir mettre un pied dans les entreprises déjà
équipées par ses concurrents, SAP, PeopleSoft
ou Siebel. Mais en commençant à leur vendre,
un, puis deux, puis trois modules, ce que vise à
terme Oracle, c'est bien l'installation complète
de l'e-Business Suite, conçue comme un progiciel
avancé couvrant tous les besoins des entreprises.
Les propos de Larry Ellison à Amsterdam la semaine
dernière n'avaient pas d'autre sens, lorsque le
patron d'Oracle a déclaré en réponse
à la question de savoir si une 12i était
prévue : "Pas de mon vivant !"...
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