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Un nouveau patron pour Big Blue
Le 1er mars Lou Gerstner, CEO d'IBM, cèdera sa place à Sam Palmisano, COO de l'entreprise et grand artisan de son redressement. (Jeudi 31 janvier 2002)
     

Le 1er mars, Lou Gerstner cèdera son fauteuil de CEO (chief executive officer) d'IBM à Sam Palmisano, l'actuel COO (chief operations officer) de la compagnie. Une succession peu surprenante tant il semblait assuré depuis plusieurs mois que Palmisano était le mieux placé pour remplacer celui qui a redressé IBM.

Quand Lou Gerstner rejoint Big Blue en 1993, l'entreprise traverse une mauvaise passe.
Encore très dépendante de ses ventes de matériels, aux prises avec une organisation qui fait la part belle aux chapelles technologiques, confronté à l'agressivité commerciale de Compaq, IBM semble bien parti pour suivre la voie de l'empire romain. Entre 1991 et 1994, l'entreprise entasse près de 16 milliards de dollars de pertes et flirte avec la catastrophe financière... Neuf ans plus tard, le chemin parcouru est impressionnant. Il faut dire que le traitement a été plutôt rude avec des coupes sévères dans les effectifs - près de 160 000 postes supprimés. Côté organisation, c'est la révolution: en interne, tout est mis en oeuvre entre autres pour faire taire les gué-guerres politico-technologiques au profit d'une organisation plus centrée sur les solutions que sur les produits; en externe aussi, la politique partenaires est remise à plat.

Aujourd'hui, les résultats sont là. Sur le front des serveurs, IBM a repris du poil de la bête face à Compaq sur les plates-formes Wintel comme face à Sun sur le segment Unix. Même dans le contexte morose actuel, IBM réussit à maintenir ses ventes dans ce domaine, là où Compaq, HP et Sun fléchissent. Sur le du front stockage, de même, Sun fait désormais de l'ombre à un EMC - au point que les rumeurs présentent le premier comme un acheteur possible du second. Mais c'est surtout dans les services qu'IBM a su faire la différence: mi-2001, Big Blue génère plus de revenus en services qu'en matériels. Compaq et HP en rêvent encore...

Porteurs de croissance pour IBM, les serveurs et les services représentent aussi deux domaines qui ont été pris en
charge par Sam Palmisano. Cette légitimité, acquise au fil du redressement d'IBM, devra toutefois être soigneusement exploitée. De nombreux dossiers demandent encore à être assainis. Côté matériel, l'activité PC reste déficitaire. Côté logiciel, il va falloir digérer les acquisitions (Informix et Crossworld), instaurer une saine cohabitation entre les marques (Lotus, Websphere, DB2...) et rentabiliser les investissements réalisés dans le libre (1 milliards de dollars en 2001). Sam Palmisano est d'ailleurs, aussi, l'un des grands artisans de la stratégie de Big Blue en la matière.

[Rédaction, JDNet]
 
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