Le constructeur japonais Kyocera
Mita et Cisco
Systems ont annoncé la semaine dernière
la commercialisation de l'une des premières imprimantes
WLAN au monde. Le marché des entreprises intéressées
par les technologies de connexion au réseau IP
par ondes radio est bel et bien une réalité
pour Cisco comme pour son partenaire nippon, qui viennent
ainsi compléter l'offre des PDA et PC portables
compatibles avec le standard 802.11b de l'IEEE.
Le sans-fil pour imprimantes
Présentée
comme une première par ses deux créateurs,
la
solution
d'impression réseau de Kyocera Mita est en effet
l'une des premières imprimantes Wi-Fi disponible
sur le marché (Epson et Hewlett-Packard proposent
des imprimantes certifiées par l'alliance WECA
depuis quelques temps déjà). Destinée
plus spécialement aux entreprises industrielles
dotées de larges entrepôts, mais aussi
aux secteurs de la santé ou de la grande distribution,
l'offre conjointe se présente sous forme d'un
ensemble de deux éléments : un point d'accès
Wi-Fi et une carte PCMCIA (Personal Computer Memory
Card International Association).
Une solution packagée
pour 3000 euros
Les technologies Wi-Fi sont issues de la gamme Aironet
350 de Cisco, que le constructeur a lancé il
y a un presque un an aujourd'hui, suite au rachat de
la société éponyme en 2000. "Nous
proposons en fait une carte au standard IEEE 802.11b
qui s'intégre au socle PCMCIA de l'imprimante
Kyocera", explique Vincent Blavet, consultant technique
sans-fil de Cisco France. Les entreprises peuvent ainsi
choisir entre deux options principales. Le pack de démarrage
d'abord, qui comprend une carte intégrée,
une borne d'accès et une carte PCMCIA (3350 euros).
Le pack de connexion interne ensuite, qui ne comprend
pas la carte PCMCIA (3000 euros). La sécurité
des transactions est assurée par une clef WEP
statique de 128 bits, et devrait être renforcée
sous quelques mois par l'intégration de l'interface
LEAP de Cisco.
Vers le 802.11a ?
Le débit théorique entre le
point d'accès et l'imprimante de 11 Mb/s pourrait
être augmenté dans les mois qui viennent,
avec le support du 802.11a à 54 Mb/s. Mais les
entreprises françaises devront attendre avant
de pouvoir en bénéficier, comme l'explique
Vincent Blavet. "Le problème actuel avec
l'IEEE 802.11a qui utilise la bande de fréquence
5 Ghz, c'est que celle-ci est réservée
à l'hiperLAN, défendue par l'ETSI.
Pour
que le 802.11a soit autorisé par l'ART, il faudrait
, semble-il, que la puissance d'émission du signal
radio entre la borne et le client ainsi que la sélection
automatique des fréquences, soient respectés
par le 802.11a. Ce qui n'est pas le cas à l'heure
actuelle".
Cette réserve réglementaire ne préoccupe
cependant pas outre mesure Cisco, qui table sur une
croissance de 40% par an des technologies sans-fil.
"Les réseaux sans-fil pour les entreprises
représentent peut-être aujourd'hui 1 à
2% de notre chiffre d'affaires mondial", commente
Jean-Louis Tillet, chef de produit nouvelles technologies
de Cisco France. Sur
la part de marché des opérateurs avec
les lieux publics (aéroports, gares, centres
commerciaux, etc.), l'attitude de Jean-Louis Tillet
est beaucoup plus mesurée que celle de certains
analystes
outre-Manche. "Le marché des opérateurs
reste largement inconnu aujourd'hui, et plutôt
marginal, même aux Etats-Unis. Ce qui je pense
pourrait tirer ce marché, c'est l'équipement
croissant de PC et des assistants personnels en cartes
Wi-Fi : les opérateurs suivront ensuite éventuellement".
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