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Infrastructure & Chantiers |
Quatre
acteurs du stockage mènent un nouveau test d'intéropérabilité
sur réseau SAN |
IBM/Tivoli, HDS, Veritas et Inrange ont testé la compatibilité de leurs matériels cette semaine. Perspectives et limites de ce test. (Mardi
12 février 2002) |
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A lire aussi, le dossier:
Du stockage en réseau aux réseaux de stockage
Condition sine qua non du décollage du marché
du SAN, l'intéropérabilité est une
nouvelle fois au centre des préoccupations des
acteurs du stockage. Cette semaine, ce sont Inrange,
Hitachi Data
Systems, IBM,
Veritas
et Tivoli
qui se sont livrés à un test de compatibilité
de leurs solutions respectives. Placé sous l'égide
du SSF (Supported Solutions Forum) de la Storage
Networking Industry Association (SNIA), ce test a
prouvé le potentiel d'intéropérabilité
des éléments en présence, mais également
ses limites actuelles.
Un SAN multiconstructeurs à
trois étages
Le réseau SAN
mis en place se compose de trois étages, répartis
sur deux sites distants:
En haut, un ensemble de quatre serveurs sous systèmes
d'exploitation hétérogènes (Sun Solaris,
Windows NT et Windows 2000) reliés entre eux par
un réseau Ethernet LAN, et abritant les logiciels
Volume Manager de Veritas et Server and Storage Agent
de Tivoli pour trois d'entre eux, - le dernier étant
dédié aux opérations de sauvegarde
via Netbackup de Veritas et Storage Manager de Tivoli.
Au milieu, deux directors 64 et
128 ports FC/9000 d'Inrange, connectés à
chacun des quatre serveurs par des câbles en fibre
optique utilisant un protocole Fiber Channel. Ces deux
commutateurs distants étaient eux-mêmes reliés
par un lien FC.
En bas, deux baies de disques (Storage Server 2105 d'IBM
et Freedom Storage Lightning 9900 d'HDS) sur l'un des
sites, et deux bibliothèques de bandes (IBM 3494
et StorageTek L700) sur l'autre site. Comme pour les serveurs,
les directors et les baies/ librairies de bandes ont été
connectées par des liens fibre optique FC.
Un test de compatibilité
sur 3 niveaux
L'intéropérabilité
du San ainsi configuré a donc porté sur
trois niveaux : celui de l'OS des différents serveurs
bien sûr (Solaris, Windows NT et Windows 2000) mais
également
celui
des drivers des serveurs et des logiciels de sauvegarde,
comme l'explique Jean-Pierre Pellé, directeur général
France et Europe du sud d'Inrange. "Il faut un driver
spécifique pour relier un serveur donné,
par exemple IMB sous AIX, et une baie de disque type,
par exemple EMC". Côté logiciel, le
test a démontré que Volume Manager pouvait
gérer à la fois le stockage sur des baies
de disques hétérogènes (IBM et HDS)
et sur des librairies issues de constructeurs différents
(IBM et StoragTek). En outre, le test a validé
la compatibilité des logiciels de sauvegarde de
Tivoli et de Veritas avec les différents éléments
du SAN en présence.
Une intéropérabilité
limitée
Malgré
les points énumérés, l'intéropérabilité
ici mise en exergue reste toute relative. En effet, chacun
des logiciels a été utilisé séparément
des autres. Dans le cas de la sauvegarde des données
par exemple, Storage Mananager a été installé
sur un serveur dédiée puis testé.
NetBackup de Veritas a ensuite dû être installé
à sa place, pour être testé à
son tour. Des limitations dont Jean-Pierre Pellé
convient volontiers d'ailleurs : "On ne peut pas
parler à proprement parler de mutualisation des
données entre Veritas et IBM : chacun opère
les sauvergardes qui lui sont assignées. Le rôle
de ce genre de test pour nous, est de certifier la compatibilité
des diférents matériels entre eux, et c'est
déjà beaucoup", affirme le directeur
général d'Inrange. "Même si en
théorie ces éléments sont intéropérables,
rien ne nous permet de l'affirmer complètement
à nos clients tant qu'un test basé sur des
versions données de chaque composant n'a pas été
mené", ajoute notre interlocuteur.
Lorsque l'on demande à Jean-Pierre Pellé
ce qu'il pense d'opérations de mirroring entre
baies multiconstructeurs, sa réponse est prudente
: "L'intéropérabililité complète
des éléments de réseaux SAN n'est
pas pour aujourd'hui : pour demain éventuellement".
Un constat réaliste qui, sans nier les avancées
réaliseés par les constructeurs et éditeurs
de stockage vers l'ouverture de leurs solutions, en relativise
néanmoins la portée.
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