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Etudes |
Qui
a peur du grand méchant bug ? |
Ce qui compte avant tout pour une application, c'est de pouvoir s'en servir. Quant à mettre les mains dans le cambouis du code source, euh, une autre fois peut-être... (Lundi
11 mars 2002) |
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Ce
qui compte avant tout pour une application,
c'est...
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Qu'importent
les avantages techniques de l'application, pourvu qu'elle
fonctionne correctement ! C'est, en substance, le sentiment
profond de plus de la moitié (57,2 %) de
nos lecteurs. Sans aller jusqu'à recenser tous
les bugs, il est clair qu'une application à laquelle
l'utilisateur ne peut pas faire confiance ne lui est
pas d'un grand secours dans l'exécution de sa
tâche quotidienne. Si, de surcroît, cette
dernière repose sur l'usage explicite de ladite
application, le chômage technique n'est plus très
loin, ou tout du moins une perte de productivité
énorme.
Du point de vue de l'informaticien, ensuite, le bug
est un ennemi sournois. Contrairement au non-respect
des standards ou à l'opacité du code,
les dysfonctionnements d'une application sont rarement
connus d'avance.
Il est donc difficile de prévoir de façon
précise dans son cahier des charges le temps
qui sera consacré à leur correction.
Corriger les bugs ? Allo, monsieur
l'éditeur...
Données fausses, erreur de programmation, dépassement
de la capacité d'une ressource informatique,
problème réseau... Un bug peut facilement
en cacher un autre. L'outil informatique est parfois
si complexe que la simple correction d'un bug malin
peut prendre presque autant de temps que le développement
même du programme où il se trouve. Et si
le composant A refuse de fonctionner, la faute est peut-être
due au composant B qui a pourtant l'air de se comporter
normalement...
L'une des possibilités offertes de réduire
le nombre de bugs des applications tient justement dans
le fait de reposer sur des standards. Si celles-ci s'appuient
sur des technologies connues et éprouvées
pour communiquer, le défaut n'est probablement
pas à chercher de ce côté. L'interopérabilité
prime pour 28,3% des répondants au sondage, ce
qui apparaît finalement assez peu. Certes, le
choix de standards peut faire baisser les coûts,
mais il n'exempt pas de tous les plantages.
Une autre
solution consiste à se plonger à corps
perdu dans le code source de l'application incriminée.
Pour cela, il faut 1. qu'il soit accessible; 2. être
soi-même développeur. 14,5 % des votants
privilégient l'ouverture du code source. De là
à dire que ces 47 minoritaires sont tous férus
de programmation, il n'y aurait qu'un pas que nous n'osons
pas franchir. L'un des bénéfices de l'Open
Source réside dans le fait que la communauté
des développeurs s'occupe de tordre le cou aux
bugs. Mais encore une fois, pas tous les bugs car certains
dépendent de l'infrastructure en place, différente
par essence dans chaque entreprise. Au final, la majorité
aurait donc raison : l'application ne doit pas être
bugguée. Sinon, c'est le support de l'éditeur
qui sera saturé.
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