Acteurs
CeBIT 2002 : Les services mobiles sous les projecteurs
Si les opérateurs préparent les prochaines générations de services mobiles, les fabricants de terminaux, eux, se font attendre (Vendredi 15 mars 2002)
     

Probablement l'un des tout premier salon informatique international en terme d'affluence, le CeBIT a ouvert ses portes mercredi dernier à Hanovre pour accueillir ses quelque 8 000 exposants. Dans un marché des télécommunications en fort ralentissement, les annonces des différents acteurs du secteur - opérateurs et fabricants de terminaux - étaient tout particulièrement attendues. Petit panorama sélectif des quelques-uns d'entre eux.

Opérateurs
Chez les opérateurs, l'événement a incontestablement été crée par NTT DoCoMo et son partenaire allemand E-Plus (filiale de KPN Mobile). Les deux opérateurs ont en effet officiellement lancé quatre services en Allemagne (un service d'informations sur le football, un service bancaire, ainsi qu'un service de voyage et un magazine grand public baptisé Max), constituant une première en Europe. Si les souscriptions sont d'orés et déjà ouvertes moyennant un abonnement de trois euros par mois, il faudra toutefois attendre le 16 mars pour pouvoir se procurer un terminal compatible i-mode, le N21i, qui sera vendu 249 euros.

T-Mobile, la filiale de Deutche Telekom, n'est pas demeurée en reste, qui a annoncé avec son concurrent mais
néanmoins partenaire britannique Vodafone, le lancement d'une plate-forme de paiement pour terminaux mobiles. Celle-ci, attendue avant la fin de l'année, pourrait permettre aux usagers britanniques et allemands de payer pour certains services grâce à leur téléphone cellulaire, comme le font depuis quelques temps déjà les habitants de la capitale finlandaise Helsinki.

Enfin, Hewlett-Packard et NTT DoCoMo ont annoncé lors d'une interview que leur partenariat autour du streaming media, scellé il y a un an et demi, devrait aboutir dans moins d'un mois. L'opérateur nippon pourrait ainsi accéder à la technologie d'encodage-décodage d'HP, et proposer à ses utilisateurs d'accéder à des contenus en streaming média sur leurs terminaux mobiles, semble-t-il. Plus de détails seront fournis lors de l'annonce officiellle qui sera faite en avril prochain au Japon.

Fabricants de terminaux
Côté fabricants, la palme du plus grand nombre de téléphones portables lancés revient au constructeur sud-coréen Samsung. La companie, qui détient actuellement 8% de parts de marché, a ainsi présenté huit nouveaux modèles GSM, dont quatre compatibles GPRS. L'objectif affiché par le constructeur est d'atteindre au moins 36 millions d'unités vendues cette année. Les analystes télécoms voient dans cette vitalité du coréen un danger potentiel pour les autres constructeurs.

Plus modeste, le leader du marché avec 35% de parts de marché - Nokia -, a de son côté dévoilé cinq nouveaux terminaux, dont le combiné 6310i, un appareil WAP compatible GPRS, qui intégre Bluetooth. Ce nouveau terminal dont le lancement est prévu avant l'été 2002 devrait en outre comporter un module de sécurité Wireless Identity Module (WIM) pour authentifier les transactions on-line grâce à une signature électronique.

Alors que la joint-venture Sony-Ericsson présentait six nouveaux modèles, le constructeur suèdois faisait la première démonstration de son système de facturation pour MMS (Multimedia Message Services) en temps réel, PrePaid System. Ce service, destiné aux opérateurs mobiles, leur permettra de facturer facilement les futurs utilisateurs de ces services de transmission audio et vidéo, qui n'attendent plus que le déploiement des réseaux GPRS en Europe.

L'américain Motorola, qui est en perte de vitesse sur ce marché (avec toutefois encore 15% de parts de marché, en seconde position derrière Nokia) a quant à lui présenté cinq nouveaux modèles de la gamme PCS 2002 tandis que le numéro 3 mondial Siemens AG produisait un seul nouveau terminal.

Principale déception d'après les observateurs présents sur le salon, aucun constructeur n'a été en mesure de présenter de terminal mobile de troisième génération, même si Siemens AG et Sony-Ericsson ont déclaré leur intention de sortir un modèle 3G avant la fin de l'année 2002. Seul Nokia a pris des engagements vis-à-vis de ses partenaires et clients, en promettant la sortie d'un téléphone celullaire 3G pour le 26 septembre 2002.

[Marc Lemesle, JDNet]
 
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