Fujitsu
Softek, la filiale de Fujitsu Limited créée
en avril 2001, vient de lancer un logiciel de gestion
centralisée de stockage, baptisé Softek
Storage Manager 1.1.0. Cette solution, destinée
à compléter l'offre logicielle de Softek,
se présente comme une console d'administration
unifiée capable de traiter la quasi-totalité
des besoins des administrateurs de stockage. La société
Fujitsu Softek, issue du rapprochement des équipes
de la société Amdahl
(filiale de Fujitsu) et des experts stockage de
Fujitsu Ltd, revendique avec ce produit une avance technologique
de plusieurs mois sur ses principaux concurrents. Voici
pourquoi.
Des
logiciels nombreux mais éparpillés
Pour comprendre l'intérêt de Storage Manager,
il n'est pas inutile de rappeler que Fujitsu Softek
dispose de quatre lignes de logiciels principales.
La première gamme de solutions, héritage
d'Amdahl, est celle des versions pour mainframe et systèmes
ouverts Softek TDMF que connaissent bien les responsables
stockage. Elles permettent notamment d'assurer la migration
de données entre baies de disques multiconstructeurs.
Une gamme récemment enrichie grâce au partenariat
en OEM, puis au rachat de la technologie de l'éditeur
de virtualisation DataCore,
qui a donné naissance à Softek Virtualization.
L'éditeur couvre par ailleurs les besoins de
data management grâce à ses logiciels de
restauration de données et de back-up, DR Manager
et Softek Backup. Elle assure enfin la gestion de qualité
et les fonctions de mirroring au travers de ses produits
EnView, Server Monitor et Reporter.
C'est à la quatrième catégorie
de logiciels, celle du "Storage Resource Management",
qu'appartient Storage Manager, qui vient servir en quelque
sorte de lien avec les catégories citées
plus haut. Tandis que SANView, l'autre produit phare
de cette gamme permet de visualiser la topologie d'un
réseau SAN, les fonctionnalités de Softek
Storage Manager (SSM) sont plus étendues, car
transverses. "On peut les résumer en trois
pôles", considère Fabrice Aftis, directeur
général pour l'Europe du Sud de Fujitsu
Softek.
Trois fonctions majeures
La première fonction de SSM est de gérer
de façon centrale l'ensemble des serveurs d'applications
et des baies de disques du système de stockage,
qu'il s'agisse d'une architecture SAN, NAS ou DAS, et
de contrôler l'allocation de l'espace disque pour
chacune des baies.
SSM permet en outre d'automatiser
certaines tâches redondantes, telles que le lancement
des procédures de back-up ou l'allocation dynamique
de ressources en fonction de besoins préparamétrés.
Enfin, le logiciel est conçu pour générer
des rapports divers, comme la prévision des besoins
de stockage au mois le mois ou encore la mesure de la
fréquence d'utilisation des disques.
Une console d'administration
unifiée
"Cette dernière
fonction est étroitement corrélée
à la précédente puisqu'elle permet,
en fonction des résultats obtenus, d'enclencher
un processus automatique d'effacement ou d'archivage
des données", précise Fabrice Aftis.
Pour faire dialoguer entre elles les différentes
briques logicielles, l'éditeur a développé
des agents spécifiques. "Un administrateur
peut ainsi gérer aussi bien son espace de stockage
que ses opérations de back-up ou de reporting
avec une interface unique", déclare Fabrice
Aftis. Une possibilité que, selon certains experts,
même des éditeurs tels que Veritas Software
ne sont pas capables d'offrir pour le moment. "Nous
avons huit mois d'avance sur nos concurrents",
estime pour sa part le directeur général,
sans citer de noms.
Présenté en avant-première internationale
au CeBIT cette semaine, Softek Storage Manager devrait
être commercialisé dès avril en
France, à partir de 60 000 euros. Le logiciel,
comme le reste de la gamme de l'éditeur sera
d'abord vendu en direct par les équipes locales
de Fujitsu Softek, le temps que les accords de distribution
actuellement en cours en Europe soient finalisés.
Au total, six revendeurs, intégrateurs et SSII,
devraient être agréés par l'éditeur
américain.
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